L. Calippe revient sur son passage au FCGB et ses critiques envers le club

Sur les ondes de la radio RIG, dans l’émission ‘Girondins Analyse‘ du soir, l’ancien recruteur des Marine et Blanc, Laurent Calippe, a reparlé de son (court) passage à Bordeaux et de son départ récent du club. Dernièrement très critique, dans les médias, sur le recrutement estival des Girondins, Laurent Calippe précise que, même si ses propos ont pu le laisser penser, il ne charge pas Loris Benito, mais critique plutôt un nouveau fonctionnement général au sein du FCGB. Ce fonctionnement qui lui a coûté son poste, sans qu’il n’ait encore eu d’explications :

« Ce qui s’est passé, tout simplement, pour que les choses soient claires, c’est que quand je suis arrivé au club, le 21 janvier, on ne savait pas de quoi serait fait notre avenir. J’avais déjà dû attendre longtemps avant de venir, car mes premiers contacts avec Bordeaux datent de juin 2018 et que je devais débuter le 1er août, donc je suis resté sur le carreau pendant des mois vu que la vente du club prenait du retard. Quand Monsieur Macia est arrivé, pour la première réunion, on nous a présenté les nouveaux scouts et on m’a dit que je ferai la France, avec Éric Guérit. Cet été, je suis allé suivre le tournoi de Toulon puis la Coupe d’Afrique des Nations, mais quand je suis rentré les choses avaient totalement changé. Je ne faisais plus partie de leurs envies, alors on m’a donc dit que mon contrat, qui se terminait le 21 juillet, ne serait pas renouvelé. En fait, le souci, ce n’est pas tellement qu’Ulrich Ramé n’a plus son mot à dire, mais il ne décide plus, car Macia est un peu le mâle alpha de la meute depuis son arrivée avec son équipe. Notre cellule, avec Paul Marchioni, Thierry Bonalair et Éric Guérit – qui est le seul survivant -, ce n’était pourtant pas un groupe de pompes. On proposait des noms, mais les recrues faites depuis que je suis au club elles ne viennent pas de nous. De qui elles viennent ? Je ne sais pas. Mais je sais que nous on n’avait pas la décision. Ça, à la limite, c’est habituel, mais j’aurais aimé qu’on nous évalue pendant un an pour voir ce qu’on valait. Sauf que là, non, on ne nous a rien dit sinon : ‘Tu dégages’. Alors que, pour ma part, je collaborais avec le club depuis fin janvier officiellement mais depuis quelques mois auparavant, sans avoir été rémunéré.

(…) Dans mon interview de la semaine dernière, au départ, on m’avait surtout demandé de parler de mon métier et de décrire mon travail, car je suis d’un naturel ouvert et que je pense que ça peut se partager vers le grand-public ; notamment sur Twitter, comme je le fais. Et après on en est venu à parler de la nouvelle direction et voilà. Si mes propos ont fait un peut le buzz ? Oui, c’est vrai (sourire). Après, on voit que ce que je dis, depuis, c’est rejoint par 90 à 95% des gens du monde du football qui se sont exprimés. (…) Ce que j’ai dit sur Loris Benito ? Mais je n’ai rien contre lui. C’est un bon professionnel, un bon joueur, expérimenté, avec des qualités. Sauf que, simplement, il ne peut pas jouer piston comme voulu par le staff. Pour moi, c’est un défenseur central de côté gauche, or on voulait un garçon pour déborder, centrer, et nous on trouvait que le petit Romain Perraud correspondait mieux. Donc je ne faisais pas une fixette sur Benito, mais je trouvais que ce n’était pas sa place. En jouant à trois derrière, Benito serait peut-être mieux en défense centrale, avec Koscielny dans l’axe et Kwateng à droite, par exemple. Et dans les couloirs, avec Bellanova à droite et Perraud à gauche, on avait deux bons jeunes avec des grosses VMA, puis de l’insouciance, pour apporter de la folie et amener un plus.

Ulrich Ramé : "Le sportif est réellement mis au centre du projet"

(…) Vous savez, en général, un scout, quand il arrive dans un club, c’est car il sent qu’il va travailler avec des hommes en qui il croit, avec qui le feeling est bon. Moi, j’ai eu ça avec Ulrich Ramé, un garçon intelligent et passionné, mais qui s’est fait taper dessus – par tout le monde – injustement. Il se prenait des tsunamis de critiques, des gens disaient qu’il était incompétent, mais ça ce n’est pas vrai. Moi j’ai vu un grand bosseur, discret, parlant peu et quelqu’un qui ne s’occupait pas de ce que disait les autres. Il est méticuleux, il avait commencé à bosser sur des réseaux, pour construire quelque chose, avec la volonté de bien faire pour le club qu’il aime. Il était là depuis deux ans, après le départ de Jérôme Bonnissel et un passage par le banc comme entraîneur entre Sagnol et Gourvennec, mais il avait encore le temps de progresser dans le foot comme dirigeant. Il en était juste à la deuxième ou troisième marche. C’est vraiment dommage d’avoir fait exploser en vol notre cellule, sans rien expliquer. »