Jean-Marc Furlan : « Quand j’ai la reconnaissance des joueurs, je bande »

Sans filtre (comme toujours), dans France Football, l’ancien défenseur des Girondins de Bordeaux et actuel entraîneur d’Auxerre (Ligue 2), Jean-Marc Furlan, avoue que pour lui le plus valorisant est d’avoir une bonne image auprès des joueurs qu’il a dirigés. Rien de plus.

« Ce qui me flatte le plus, c’est de voir Benjamin Nivet venir me dire : ‘Tenez, j’ai gardé mes deux derniers maillots, pour mon papa et pour vous’. Il m’a fait un courrier, j’en ai pleuré. Ou c’est que Blaise Matuidi m’appelle toujours ‘papa’. Ou quand Éric Marester dit à un journaliste qu’il m’embrasse après un match parce que c’est moi qui l’ai fait devenir un footballeur pro. Ça, c’est un des sens de ma mission.

Quand j’ai la reconnaissance des joueurs, là, je bande. Quand les joueurs sont heureux de vivre avec moi, heureux de ce que je leur apporte, je vis bien avec eux tous les jours. Ils peuvent dire si je suis une burne, une merde, une tête de con ou pas. Eux le savent. Jérémie Bréchet, qui a fait le PSV, l’Inter, m’a dit : ‘Coach, qu’est-ce que vous branlez là ? Vous pouvez aller partout, où vous voulez !’. Là, ça me fait kiffer, ça me rend fier, ça me donne le melon. Mais je n’ai aucun regret. Bien sûr que j’aimerais entraîner en Coupe d’Europe, en Ligue des champions, avoir vingt-cinq joueurs comme ceux qu’a Guardiola, mais ce n’est pas un regret, le mot est trop fort. On est des privilégiés. On vit notre passion. »