J. Koundé : « Ma mère m’a toujours encouragé, voilà pourquoi j’en suis là »

Nouvel extrait de l’entretien de Jules Koundé, le mois dernier dans Onze Mondial, avec le passage où l’ancien défenseur central des Girondins de Bordeaux et actuel élément du Séville FC nous parle de sa famille et surtout de sa mère (« J’ai grandi uniquement avec elle »), qui l’accompagne et lui fait garder les pieds sur terre (sauf pour s’imposer dans les airs et prendre les ballons de la tête).

« J’ai toujours été amoureux de foot. Et paradoxalement, dans ma famille, personne n’était vraiment branché foot. Pour te dire, ma mère n’aimait pas du tout le foot. Vraiment pas. Mais elle venait quand même me voir à tous mes matchs. Qu’il vente ou qu’il pleuve, elle était présente. Elle m’amenait et me ramenait partout. Mais elle ne regardait pas le foot. Et là, depuis un an et demi, c’est devenu limite une pro (rire). Elle regarde plus de matchs que moi. Même les matchs où je ne joue pas, elle regarde.

(…) Je pense que ça forge de n’avoir grandi qu’avec sa mère. Ma mère m’a toujours soutenu dans mes choix. C’est dur quand on doit laisser partir son fils en centre de formation à 12, 13 ou 14 ans, mais elle m’a toujours encouragé. Voilà pourquoi j’en suis là aujourd’hui. Juste sa simple présence à tous mes matchs m’a aidé. Bien sûr, on a envie de donner le meilleur de soi quand il y a quelqu’un derrière toi qui te pousse ! Ne serait-ce que par reconnaissance ! Elle a quand même toujours assuré. J’ai eu une enfance très heureuse, je n’ai jamais manqué de rien.

(…) Si mon salaire la surprend (elle est conseillère financière, NDLR) ? Elle me dit à plusieurs reprises : « Mais c’est trop » (rire). Ce sont des choses qui sont devenues normales pour moi, mais pour elle, non. Parfois, elle regarde les comptes et me dit : « Mais comment ? ». Elle ne réalise pas bien. Maintenant, elle s’y habitue tout doucement, même si ça la choque toujours. (…) Le monde du foot, ça ne l’intéresse pas du tout, ne serait-ce que par son caractère elle ne pourrait pas. Elle est trop gentille, pas carriériste et elle n’aime pas le stress. »