Florian Brunet fait le point sur les IAS et sur ce que serait le Virage Sud sans les Ultras

Dans l’émission ‘Girondins Analyse’ de ce lundi soir, Florian Brunet (Ultramarines) est revenu sur la situation délicate du groupe de supporters des Girondins. Sous le coup de nombreuses interdictions administratives de stades, les Ultramarines ont aussi fait écho aux forces de l’ordre de ce que pourrait être un Virage Sud sans leur présence :

« Pour l’instant, on fait le boulot dans le sens où il y a déjà une quinzaine d’interdictions administratives de stade et que ces décisions on les conteste les unes après les autres avec, autour de nous, des gens expérimentés. Les IAS sont quelque chose d’extrêmement particulier, dignes d’un état totalitaire, puisque ce sont des lois d’exception où on n’a pas besoin de passer par un tribunal, par un juge, ce qui est quand même d’un autre temps… Ces IAS qui sont en place depuis pas mal de temps sont extrêmement bancales au niveau juridique et sont attaquées depuis des années par des avocats. Beaucoup ont été cassées et tout cela a entraîné des jurisprudences. Donc aujourd’hui, en 2018, on est beaucoup plus armés qu’on ne l’était il y 4-5 ans et, en plus, l’expérience parisienne sert énormément la cause avec tout un tas de jurisprudences. Notre avocat local commence à être très expérimenté aussi, tout comme notre avocat de l’ANS. Donc on bosse, on bosse… Pour l’instant, au niveau juridique, on est dans la phase de contestations et pour l’instant personne n’a loupé un match. Après, il y a le terrain de l’opinion publique, le terrain politique. Là, clairement, on est contacté régulièrement par des représentants des forces de l’ordre qui viennent prendre la température et qui nous demandent ce qu’il se passerait si la main était lourde. Nous on leur dit clairement : ‘Écoutez, on tient le Virage depuis 30 ans, on est garants et responsables de ce qu’il se passe – d’ailleurs vous l’avez vu pour Marseille, on n’a pas fui nos responsabilités, on a sorti le gamin, on a fait face -, on tient notre tribune. Donc ce qu’il va se passer : on ne tiendra plus la tribune parce qu’on ne sera plus là. Arrivera ce qui arrivera. Il arrivera peut-être ce qu’il s’est passé à Lille, il arrivera peut-être d’autres choses… Vous savez, on a des centaines, des milliers de jeunes dans la tribune. S’il n’y a plus personne pour les cadrer, nous on ne répond plus de rien’. Et pour l’instant, bizarrement, il n’y a rien qui bouge (sourire).

Mais on dit tout ça parce que c’est la vérité, ce n’est pas du bluff ! Pourquoi il n’y a jamais d’envahissement de terrain à Bordeaux ? Ce n’est pas l’opération du Saint-Esprit, hein ! On tient notre tribune. Il n’y a plus de pétard. Si on n’est plus là demain il y aura des pétards dans tous les sens ! Donc voilà, en théorie on risque 200 interdictions de stade, au mieux on risque : 0. Parce que derrière, nous, on est décidé à se battre sur tous les terrains possibles et inimaginables ; et qu’en plus l’opinion publique est plutôt avec nous, et c’est très important quand tu mènes un combat de ce genre. Donc on ne perd pas espoir, on continue de se battre. »

Retranscription faite par nos soins