Florian Brunet et les Ultramarines sont contre les pétards mais pour l’usage encadré des fumigènes

A la fin de son long entretien dans l’émission ‘Intégrale Foot’ (sur la webradio ‘Ville Lumière’), le leader ultra bordelais Florian Brunet a dû donner son opinion sur… la pyrotechnie, qui est sans doute LE sujet de discorde numéro 1 autour du monde des tribunes. Un sujet où il faut faire la distinction, rarement faite, entre tout ce qui est pétard – bombes agricoles et fumigènes.

« Les pétards, depuis des années, c’est interdit chez nous. On leur fait la chasse et la guerre. Mais je pense qu’à peu près tous les leaders ultras de France – car on est à peu près tous sur la même longueur d’ondes quant à la dangerosité des pétards – ont fait une erreur, qu’on ne refera plus : les tolérer dans les cortèges. Et malheureusement, ça a laissé sous-entendre que… Pourtant, nous, même si on les tolérait dans les cortèges, on disait bien à nos jeunes que c’était très dangereux. Mais malheureusement, contre Marseille, un pétard est rentré et… Après, nous, à Bordeaux, ça fait des lustres qu’on se bat contre ça et qu’il n’y en a pas au stade. Quand la mode des pétards est arrivée, on l’a subie comme les autres et on a dû faire un vrai boulot de prévention voire de répression en interne, en passant pour des vieux cons

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Concernant les fumigènes, qui ne sont pas neutres et sont aussi dangereux – évidemment -, il y a surtout une répression et une interdiction qui entraînent cette dangerosité. Lors de notre dernier grand ‘incendie’ – même s’il y a aussi eu celui de nos 30 ans -, celui qui a le plus marqué les esprits : ‘Adieu Lescure’ ; il y avait des pompiers, et tout était organisé, autour d’un accord tacite avec le club. On a quand même allumé 300 torches ce soir-là, mais tout était étalé, organisé, avec des pompiers à proximité, et mis au courant. Dans ces cas-là, il y a zéro risque ! Et nous, on est pour ça (l’encadrement, NDLR), car on n’est pas fous non plus. On le sait très bien que l’allumage anarchique, même si ça a un côté ‘puriste’, c’est dangereux. Donc on est favorable à l’encadrement.

De toute manière, ce qu’il faut ce sont des compromis. Et c’est pour ça que nous on est échaudés à l’idée de se mettre autour d’une table ; parce que quand on l’a fait, au moment de la CNU (Coordination Nationale des Ultras), c’était pour qu’il y ait des compromis. S’il n’y en a pas, ça ne sert à rien de se mettre autour d’une table. Quand on avait fait des réunions avec Rama Yade (ancienne secrétaire d’État aux Sports, NDLR) et Frédéric Thiriez (ex président de la Ligue de Football Professionnel), ça n’allait que dans un sens, sans aucun pas, aucun compromis, aucune avancée ni aucun geste vers nous. Donc voilà, tant que la LFP, la DNLH (Division Nationale de Lutte contre le Hooliganisme) et le Ministère de l’Intérieur ne feront pas de compromis on n’ira nulle part. Et le premier compromis qu’il faut qu’il y ait c’est sur les fumigènes, car c’est 90 voire 95% des interpellations, des actions de la DNLH, des amendes et donc… des emmerdes. Le premier sujet à traiter, c’est les fumigènes. Mais si la seule discussion qu’on va avoir c’est : ‘Y a la loi Alliot-Marie de 93, c’est interdit, c’est comme ça’ ; on va pas aller loin et le débat va s’arrêter en 30 secondes. »