F. Grenet : « Les joueurs doivent se dire ‘Qu’est-ce que c’est ce club ?' »

Joint par GOLD FM, l’ancien défenseur latéral des Girondins de Bordeaux champions de France 1998-99, François Grenet, commente avec fougue et sans compter la crise institutionnelle très profonde qui a lieu au sein et autour du FCGB à l’américaine puis les nombreux conflits faisant le quotidien des Marine et Blanc ainsi que le rôle que pourraient tenir les ex joueurs historiques dans tout ça.

Et les joueurs actuels, comment réagissent-ils ? L’avis de Grenet :

« Faire un ‘Grenelle des Girondins’ ? (Rire) Oui, mais qui y participerait ? Les joueurs actuels dans l’effectif, qui portent le maillot des Girondins de Bordeaux – j’espère d’ailleurs qu’ils connaissent tous l’histoire de de club, mais je n’en suis pas vraiment convaincu, même s’il serait bien qu’ils s’en imprègnent dès qu’ils arrivent -, ils sont bien évidemment dans la difficulté de se positionner. La période qu’ils vivent là est complètement incroyable, et je ne sais pas comment ils peuvent la vivre, car on ne peut rien anticiper sur quand ça va reprendre. En plus, au-delà de la crise sanitaire et économique du Covid-19, il y a la crise aux Girondins de Bordeaux. Donc c’est pesant, clairement, et les joueurs doivent se demander c’est quoi ce bordel, qu’est-ce que c’est que ce club, ce qu’ils foutent là… En fait, tout est négatif, et c’est ça qui est… Il y a un espèce de nuage autour des Girondins, qui est bas, car c’est orageux. Et donc, oui, ça pue, mais on verra ce qu’il se passera après.

Pourtant, le positif qu’il pourrait y avoir c’est que le foot reprenne et que les gens venant malgré tout au stade, malgré tout ça, puissent supporter l’équipe en allant voir un match, un spectacle – même s’il n’y a pas eu beaucoup de spectacle ces dernières années -. Mais là, il n’y a rien de positif… Et puis, sportivement, aux Girondins, on a pu constater que la filière ibérique… Voilà. Le constat est négatif, mais il est là, implacable, et j’ose espérer que tout le monde y mettra du sien pour penser au club et le sauver, avant de sauver une personne ou de couper une tête. Après, il faudrait déjà savoir qui fait quoi, qui a quelles responsabilités et prérogatives, mais ça ça n’a jamais été clair ; dès le départ. »

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