F. Brunet récapitule les relations UB 87 – D. Lafarge – F. Longuépée

Interrogé par GOLD FM sur les relations entretenues entre les Ultramarines et David Lafarge, puis entre les UB et Frédéric Longuépée, le porte-parole du groupe de supporters du Virage Sud, Florian Brunet, raconte tout cela. Brunet insiste sur le fait que la relation avec Lafarge est à ses yeux très forte, voire affective, et qu’elle a fait ses preuves ; mais que Longuépée veut briser ça

« On le connaît très bien, Monsieur Frédéric Longuépée, et on a régulièrement parlé avec lui : de son arrivée, et même un petit peu avant, en novembre-décembre 2018, jusqu’à mi-fin septembre 2019, où les ponts ont été coupés. Donc il y a quasiment eu un an de dialogue. Ça, il ne faut pas que les gens l’oublient. Pendant un an, j’étais très régulièrement en contact avec lui, parce qu’on a toujours fonctionné, aux Ultramarines, de cette manière-là : il y a une personne qui parle directement au président du club, et en l’occurrence c’est moi qui me charge de cette responsabilité, pour que les discussions ne se dispersent pas. Et donc, immédiatement, Frédéric Longuépée est entré en contact avec moi quand il est arrivé à Bordeaux et on a échangé pendant des heures, dès son arrivée, où j’ai tâché de lui expliquer toute l’histoire et tout le contexte des Girondins de Bordeaux, qui sont tous les deux très particuliers. Car chaque club a son histoire, son identité, et j’ai tâché de lui donner toutes les cartes, pour qu’il réussisse par la suite. Ensuite, une relation s’est installée. Cette relation, elle a commencé à se durcir courant mai 2019, puisque, déjà en mai 2019, Frédéric Longuépée tente de remplacer David Lafarge lors d’une réunion ou il présente Joe DaGrosa et Hugo Varela. Là, immédiatement, on a changé de couleur et on a bien fait comprendre à Joe DaGrosa que ça n’était pas possible.

[…] C’est central, pour nous, quand on commence à discuter avec un nouvel actionnaire ou avec un nouveau président, de faire comprendre qu’il y a une organisation sécuritaire qui est mise en place. Il y a un relationnel, avec la sécurité, les stadiers et même avec la police, qui est en place depuis des décennies, ça a une histoire, et il faut faire très attention à ça parce que c’est très fragile. Nous, on gère des milliers de personnes, généralement des jeunes, qu’il faut canaliser. Et, de son côté, la sécurité gère elle aussi des centaines de stadiers, qu’il faut aussi canaliser pour que tout se passe bien. Or, depuis 20 ans, à Bordeaux, tout se passe bien. C’est même un des plus beau exemple en France d’un riche partenariat entre la tribune populaire d’un club et le club lui-même. Donc, immédiatement, on avait bien pu expliquer à Joe DaGrosa et à Frédéric Longuépée que cette organisation devait continuer de se pérenniser, qu’elle marchait parfaitement bien et qu’il fallait, surtout, la préserver. Et donc, le représentant de cette organisation, c’est David Lafarge…

David Lafarge, je le répète, nous lui devons une grande partie d’Adieu Lescure qui a tous marqué notre vie. Nous, supporters bordelais, on est tous marqué par Adieu Lescure, et par le travail de David Lafarge pour Adieu Lescure, qui a été phénoménal. La fête n’aurait pas du tout été la même sans lui. Et même sans parler d’Adieu Lescure, qui est le plus bel exemple, il y a aussi 20 ans de tifos, 20 ans de dizaines et de dizaines de déplacements par années, organisés en coopération avec le club. C’est un travail monumental. Et la confiance qui s’est créée entre le Virage Sud et David Lafarge, pendant plus de 20 ans, elle est extrêmement forte, elle est extrêmement affective et surtout elle a fait ses preuves. Donc David Lafarge ne va ni partir ni être remplacé, et comme on l’a dit hier la guerre a été fortement entamée et a pris une autre orientation, mais on ne peut pas concevoir que cette personne (Arnaud Poupard ; NDLR) remplace David Lagarge. Ce combat, on va le gagner, on ne le commence pas en se disant l’inverse, surtout que c’est probablement le plus important combat qu’on ait jamais mené. De toute façon, même matériellement, mais c’est impossible, car la sécurité du Virage Sud ce n’est pas quelque chose qui se fait en claquant des doigts… »

Retranscription faite par nos soins