F. Brunet : « Il y a urgence ! Comment faire comme si de rien n’était ? »

Encore et toujours dans son entretien publié hier par GOLD FM, le porte-parole des Ultramarines Bordeaux 87, Florian Brunet, s’est exprimé sur l’état de crise au sein des Girondins, la situation financière alarmante des Marine et Blanc, le cas assez symptomatique de la gestion de David Lafarge et l’urgence à ce que Frédéric Longuépée, président du club, parte.

Voici donc de nouveaux (longs) extraits des propos du représentant des UB 87, plus grosse et ancienne association de supporters des Girondins de Bordeaux, qui réexplique et défend le sens des actions des ultras bordelais :

« On sait l’importance qu’a le Virage Sud dans l’environnement du club. Quand on se déplace en France et en Europe on fait rayonner cette ville de Bordeaux et parfois on donne finalement autant voire plus de fierté que l’équipe sur le terrain. On participe à faire venir les gens au stade, aussi, car combien de personnes ne viendraient pas au stade s’il n’y avait pas le Virage Sud ?! Donc voilà, on ne peut pas uniquement se comporter comme des moutons, on ne peut pas tout nous faire. Et là on nous a tout fait. Avec cette direction et ce président, au-delà de nos différences idéologiques profondes, on nous a trahis de façon impardonnable. On nous a menacés, insultés, salis, bafoués, volés – revoyez l’affaire de la billetterie -, et même violentés – affaire du Bordeaux/Strasbourg et de la boite de sécurité à qui Longuépée a fait appel pour nous molester -. Des membres du Virage ont aussi été interdits de stade sans la moindre décision de justice et sans preuve. Donc tout ça, ça fait beaucoup. Frédéric Longuépée, il dit qu’il veut le dialogue, mais il placardise David Lafarge, aimé de tous dans son rôle de responsable sécurité, pour faire venir un ancien commissaire de police parisien… Tout est saccagé de la cave au grenier ! Et on ne parle même pas que du traitement des Ultras et du Virage Sud, car aujourd’hui, vous l’avez notamment vu dans nos ‘Leaks’, ils veulent s’en prendre au logo du club et se vantent au nom de l’institution de ne pas respecter les mesures de chômage partiel pendant la crise du coronavirus. Ces dirigeants mentent comme ils respirent, inventent des histoires à dormir debout pour salir l’intégrité des gens. Ce sont des mythomanes, des gens qui n’ont plus aucune crédibilité. Comment voulez-vous, vraiment, qu’on rediscute avec eux ? Le club, continuellement, est traîné dans la boue. Vous voyez bien toutes les affaires qui ont commencé à sortir, et qui vont continuer de sortir.

Mais là aussi, et depuis le début, en 2018, nous, on a informé sur les pedigrees d’Hugo Varela et d’Eduardo Macia. On a dit, d’entrée, que ça sentait la magouille à plein nez. Nous, on ne va pas trop sur ce terrain-là, car on n’est pas juristes, juges ou journalistes d’investigation, mais à un moment donné ça commence à faire beaucoup. Donc, il y a une urgence ! Alors, comment on peut faire comme si de rien n’était et continuer de chanter gentiment pour surtout ne pas handicaper l’équipe ? Non ! Un club de foot, ce n’est pas qu’une équipe de foot, c’est une âme, c’est un lien entre une institution et une population. C’est quelque chose de très affectifs, qui vous prend aux tripes et vous met de bonne ou de mauvaise humeur. Alors, on ne peut pas faire comme si de rien n’était… Mais on doit être fiers d’avoir un public comme ça, cette tribune populaire qui défend l’histoire et les valeurs du club et donne, je pense, une force à l’équipe, car on donne ce supplément d’âme nécessaire pour que les joueurs sentent une vraie identité. C’est mieux un club comme ça que des gens qui sont des moutons… Notre intention n’est absolument pas de pénaliser l’équipe, ça n’a jamais été le cas. D’ailleurs, quand on va au Haillan parler aux joueurs, parfois à plusieurs centaines, on voit que derrière ils ne perdent pas. Mais soyons, vraiment, fiers d’avoir une tribune populaire qui défend les valeurs du club. »

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