D. Tholot se confie sur son départ avorté du FCGB, à l’été 96, et la difficulté de conserver un joueur

A l’issue de sa première saison aux Girondins, qui s’est achevée par une finale (perdue) de Coupe de l’UEFA et une… 16ème place en Division 1, Didier Tholot aurait pu, lui aussi, faire partie de la grosse vagues de départs de l’été 1996. C’est ce qu’il a confié à ‘Girondins Analyse‘ (radio RIG), décrivant les coulisses de cette intersaison-là, qui avait été archi-mouvementée !

« Cet été-là, je suis parti aussi. Enfin, non, mais normalement si. Je dois aller à Caen, car il y a trop de remue-ménage ; mais au dernier moment c’est Monsieur Jean-Didier Lange (un des nouveaux co-présidents de l’époque, NDLR) qui vient me dire que non. Donc je suis resté, j’ai joué avec Jean-Pierre Papin, et on fait une finale de Coupe de la Ligue qu’on perd aux tirs au but contre Strasbourg. Mais durant l’été 96, il a fallu se remettre dans un projet, avec un nouveau coach qui arrivait ; Rolland Courbis. Et puis aussi, vous êtes joueurs, tout simplement, donc vous ne devez pas avoir d’états d’âmes, même si vous avez pu vouloir partir à un moment donné. Si vous voulez être performant, il faut se remettre au boulot et avancer. Après, ce n’est pas évident de reconstruire quelque chose après 96… Mais on fait plutôt une bonne saison, avec une 4ème place en D1 et une finale de Coupe de la Ligue.

(…) Comment j’avais géré mon non-départ de 96 ? Vous savez, des joueurs qui ont envie de partir d’un club, il y en a toujours eu, dont certains qui ne partent pas ; mais après il faut voir ça dans les deux sens. Quand vous êtes joueur, que vous signez 3 ans, vous êtes bien content car vous ne savez pas si vous allez faire une bonne saison. Et si vous ne faites pas une bonne saison, le club vous paiera quand même. Par contre, si vous faites une bonne saison, vous allez vouloir partir… et prendre le club en otage ? Ce sont des valeurs que je ne comprends pas trop. Mais elles sont de plus en plus fréquentes aujourd’hui… Si un joueur veut partir, actuellement, il met tout en œuvre pour ça et il ne laisse pas forcément le choix au club. Maintenant que je suis coach, si j’ai des cas comme ça, c’est forcément compliqué… Il faut beaucoup de dialogue, il faut faire passer des convictions ; et je crois que c’est comme ça, cet été, que Jocelyn Gourvennec a su garder Malcom à Bordeaux, par exemple. Le joueur a aussi dû être intelligent et savoir que ce n’était pas son heure, mais qu’il devait faire une autre saison pleine pour en profiter l’année d’après. Donc ça prouve que c’est gérable. »