Courbis : « Ce fut dur de quitter Bordeaux mais impossible de refuser l’OM »

Il en rigole mais reste très amer (et on peut le comprendre…) d’avoir perdu, avec Marseille et en faveur de Bordeaux, le titre de champion de France 1999. Cependant, pour RMC, dans ‘La boîte à souvenirs’, l’ex entraîneur des Girondins et des Phocéens, Rolland Courbis, se souvient avoir eu une belle part dans ce succès du FCGB d’Élie Baup… en l’ayant bâti :

« Ni Jean-Louis Triaud ni moi n’étions au courant de ce qui allait se passer deux ans plus tard, mais j’étais aussi confronté à un problème dur à résoudre : aller contre la volonté et l’avis de ma mère. Avec mon père, elle a toujours été là à mes côtés dans ma carrière, pour les hauts comme pour les bas rencontrés, et elle s’est régalée à Bordeaux, ville et région qu’elle adorait. Donc elle ne voulait absolument pas que j’aille à Marseille, aussi car elle avait peur que ça se passe pas bien. Donc pour moi ce fut dur de quitter Bordeaux, mais… impossible ou presque de refuser l’OM car je voulais donner tort au dicton ‘Nul n’est prophète en son pays’ et prouver qu’on pouvait être champion de France avec Marseille non seulement en étant français mais en plus en état Marseillais… Malheureusement, ça s’est joué à un petit point manquant.

Ce qui a aussi été extraordinaire, même si après j’ai eu pas mal d’ennuis à cause de ça, c’est que Jean-Louis Triaud m’a récompensé, et logiquement, quand on faisait une énorme plus-value. Par exemple, pour Ibrahim Ba, acheté 6 millions de Francs au Havre grâce à Guy David et revendu 48 millions au Milan AC ; à qui je l’ai conseillé en faisant, je pense, la différence dans leur choix… j’ai pris 3 millions comme cadeau de la part des Girondins de Bordeaux, avec l’agent d’Ibrahim Ba. J’avais, évidemment (rire), oublié de les déclarer, mais le problème n’a pas été que fiscal puisque ça a été jugé comme un détournement, comme si je l’avais volé cet argent. Alors que personne ne s’en plaignait… Enfin, c’est comme ça, et c’est du passé, des mauvais souvenirs. Mais c’est sûr que j’aurais préféré, à choisir, que ceux qui nous battent ne soient pas ceux avec qui j’ai été et que j’ai aidés à construire leur équipe, à 80%. Ça aurait pu être Monaco ou Auxerre (rire)… »

Retranscription faite par nos soins