Christophe Dugarry craint que les Américains, hors business, n’aient aucune culture football à amener

En plus de son opinion pro-VAR, de façon générale, l’ancien attaquant et capitaine des Girondins de Bordeaux, Christophe Dugarry, a réaffiché, hier, dans son émission ‘Team Duga’ sur RMC, des inquiétudes concernant les nouveaux actionnaires américains des Marine et Blanc.

« En Ligue 1, beaucoup de clubs travaillent mal, n’ont pas de vrai projet sportif, ils décident dans l’urgence, et notamment les actionnaires qui choisissent de mettre des gens en place sans qu’on sache pourquoi, et sans aucune logique parfois. Là, à Bordeaux, on voit qu’ils font venir des Américains… Alors, les Américains, je n’ai rien contre eux moi – j’adore le Mc Do (rire) ! -, mais au bout d’un moment il faut arrêter. Quelle culture football ont les Américains ? Pour faire du business, oui, mais au niveau du football, que vont-ils amener comme savoir-faire, comme méthodes, comme expérience ? Ils ne vont amener aucune connaissance du football, aucun style de jeu, aucune façon de voir ce sport… Sauf d’en faire du business.

Alors il ne faut pas s’étonner si on ne parle plus de football, de jeu ou de projet sportif. Et surtout si ils ne nomment pas vite des gens, dans le club, avec une connaissance du football, s’ils n’ont pas ça dans leur entourage. Mais sinon… Aux États-Unis, leur culture foot, c’est quoi ? Les femmes, ils sont forts au foot féminin, ok… Mais leur championnat… Ah la MLS (Major League Soccer), c’est d’un niveau faiblissime. Ça pose quand même un souci, à la base, quand on va les chercher pour investir, même si c’est eux qui veulent mettre leur argent et qu’il faut prendre l’argent où il est. Mais c’est pareil à Marseille, avec Frank McCourt. Le projet sportif, il n’y en a pas, c’est juste du business, ne rêvons pas. Il ne faut pas s’attendre à une vision sportive en faisant venir des Américains, sauf à prendre des Américains du Sud. Mais là, les propriétaires américains qui arrivent à Bordeaux devraient au moins avoir la décence de s’entourer de gens qui connaissent le football afin d’avoir une logique sportive, de s’adapter à ça, à cette gestion que tu n’as pas dans ta culture, et pas d’avoir juste une vision qui soit celle d’un businessman ou d’un fan. »