Christophe Dugarry admire le jeu de l’Ajax et se souvient de Pierrot Labat

Dans ‘Team Duga’, sur RMC, tout à l’heure, l’ancien attaquant des Girondins de Bordeaux, Christophe Dugarry, a (re)parlé de son « mentor » : Pierrot Labat, éducateur mythique des Marine et Blanc aux méthodes d’entraînements basées sur le jeu, les appuis, la technique et les déplacements.

Exprimant toute son admiration vis à vis du football pratiqué par l’Ajax Amsterdam et ses jeunes néerlandais formés au club, Dugarry regrette qu’en France on ne prenne pas exemple sur ce modèle de jeu et explique que cela lui rappelle les méthodes de Labat :

« C’était assez incroyable, même s’ils ont perdu de façon cruelle (1-2, à domicile, contre le Real Madrid, en 1/8ème de finale aller de la Ligue des Champions), mais parfois il y a des contenus qui valent des victoires… En tout cas, voir une telle envie, une telle qualité technique chez tous les joueurs, capables de bien jouer au foot, ça me fait me demander si c’est possible de prendre ce football-là en exemple, chez nous, au niveau de la formation. Je ne le sais pas, mais je crois que c’est possible. Ce n’est pas une question de gabarit, car les joueurs de l’Ajax ne sont pas pris pour ça, mais pour la qualité première : la technique. En Ligue 1, on a du physique, de la tactique, on peut rivaliser avec pas mal de championnats, mais sur la technicité il nous manque des choses. L’Ajax montre l’exemple, même s’ils ont mis du temps pour revenir à ce niveau-là, en ayant des années plus dures. Mais leur génération, là… Est-ce que c’est une question de génération ? De travail bien fait ? Je me le demande.

(…) En tout cas, ils doivent beaucoup travailler les bases, les gammes. Même les joueurs les plus expérimentés et techniques… Quand j’ai joué au Barça, je me souviens que mes ces joueurs-là faisaient 10-15 minutes de contrôles, de passes contre un mur. Pour travailler l’agilité. lors qu’en France, on doit trop penser à tort que la technique est acquise. Pourtant, un des premiers à avoir fait ces exercices, c’est Pierrot Labat, à Bordeaux. Avec Liza, Zizou et d’autres, les Grenet et d’autres générations, on faisait un travail spécifique individuel sur la qualité technique. Ça paraissait dingue, de se dire que c’est Pierrot Labat qui disait à Zizou comment faire des gestes techniques… Et ça a marché, même si ce n’est pas Pierrot qui lui a vraiment appris. Il lui a fait affiner ses gestes, sa technique. La technique, même de base, on doit toujours la travailler. Toujours. »