Ce que représente le maillot du FCGB pour Tibo et Castillon (Ultramarines)

Si c’est bien le journaliste Julien Bée (GOLD FM, co-auteur de livres sur l’histoire des Girondins) qui est LE témoin principal du numéro de l’émission ‘À la Base‘ (Mouv‘) consacré à l’histoire du maillot des Marine et Blanc, deux leaders des Ultramarines Bordeaux 87 donnent aussi leur point de vue sur ce que symbolise cette tunique.

Parole, ici, à ‘Tibo Gros’ et à ‘Castillon’.

T : « Le premier maillot du club avait déjà un scapulaire, dans les années 30, donc le scapulaire c’est juste indispensable, primordial. Et le respect des couleurs également. (…) Si ce n’est pas nous qui nous en occupons, qui nous mettons en avant, qui va le faire ? Si ça n’a pas d’importance pour nous, supporters, pour qui ça en aura ? Pour personne. Et c’est car on est les garants de l’institution qu’on se doit d’intervenir, sur des choses vraiment intouchables et sacrées, comme les couleurs du maillot. Alors quand ça ne va pas, que ça va trop loin, on le fait. (…) Ce maillot, il représente déjà une immense passion. Et au-delà de ça c’est presque de la dévotion. Ça représente une fierté, un palmarès, énormément de choses. Vraiment. Et le porter ce n’est pas une chose banale. Non… Porter le maillot des Girondins, quand on rentre sur le terrain, c’est avoir la capacité, en 90 minutes, de rendre heureux plus de gens qu’il n’y a dans le stade. Car il y a plein de gens, aussi hors du stade, qui passent une mauvaise semaine si les Girondins perdent.. »

C : « Enlever le scapulaire, c’est le genre de trucs qui, aujourd’hui, nous ferait bondir. Quand Claude Bez l’a fait, le groupe n’avait pas le même poids au sein du club, la même capacité de pression et d’écoute, donc à l’époque on n’a pas pu avoir notre mot à dire ; mais aujourd’hui, si ça arrivait, on combattrait ça de pied ferme. (…) Le maillot de 1995-96 ? Bizarrement, lors de cette épopée-là en Coupe d’Europe, même sans scapulaire, ce maillot ne nous a jamais… Alors, peut-être que c’est justement car il y a eu l’épopée, mais ce n’est pas le maillot qui nous a le plus dérangés… (…) Quand on fait des banderoles contre un maillot, c’est une chose hyper importante. En gros, on est les derniers garants de cette institution des Girondins… (…) C’est toute notre vie ce maillot. On vit tous les jours pour ce club et ce maillot. »