C. Dugarry : « Quand je cours vers Lama, j’ai Rolland sur mon épaule ! »

Le but date un peu (1993), et il est à (re)voir ICI, mais hier, sur RMC, chambré – une fois de plus – par Julien Cazarre, Christophe Dugarry s’est souvenu, hilare, de sa réalisationavec les Girondins de Bordeaux, contre le Paris Saint-Germain d’un Bernard Lama trop confiant dans son jeu au pied et qui avait raté son dribble sur Dugavant de se prendre un petit pont sur le tir du jeune et fougueux N°9 girondin qu’il fut.

Dans le récit de ses souvenirs de ce but, Dugarry vanne d’ailleurs salement son ex coéquipier en Bleu et remercie son coach de l’époque, Rolland Courbis, présent à l’antenne en même temps que lui :

 

 

 

« Quand j’ai piqué la balle à Bernard Lama ? Mais je ne lui ai pas piqué la balle, c’est lui, il me l’a donnée (rire) ! Et puis c’est la faute à Rolland (Courbis) en plus, parce que moi jamais je n’y aurais pensé, donc je n’y suis absolument pour rien (sourire). On avait préparé ça, toute la semaine. Qu’est-ce qu’il m’avait pris la tête (rire) ! Tous les jours – et il a bien fait sinon j’aurais oublié ! C’est dire comment il m’a fait confiance (rire) -, il me le disait : ‘Je te préviens, si tu te fais avoir sur une feinte de frappe de Lama, je te sors !’. Cette feinte, elle était horrible, et il la faisait souvent, car avec son gros cul il avait toujours l’impression qu’il allait éliminer quelqu’un, mais en définitive ça n’éliminait personne !

En plus, avec le fion qu’il avait, arriver à sauter comme il le faisait… bravo (rire) ! Mais à l’époque, les gardiens commençaient à jouer au pied, et il y en avait des plus adroits que d’autres… Puis il y avait certains gardiens qui pensaient, sûr d’eux, qu’ils pouvaient sortir et jouer comme des joueurs de champ, faire des feintes de l’œil et tout (rire). Fabien Barthez, il était droit du pied, mais quand il venait s’entraîner avec nous il n’en touchait pas une… Faut arrêter ! (…) Sur le coup, pour mon but contre Lama, je me retourne vite après avoir récupéré le ballon et je marque en la mettant entre ses jambes. Ce but, c’est fou, parce que j’en ai un souvenir… Rolland me l’avait tellement dit et redit ! Quand je cours pour aller vers Lama, j’ai Rolland sur mon épaule je pense (rire) ; tu sais le diable qui est là ! Je savais qu’il ne fallait surtout pas que je me rate ! Déjà qu’il me sortait tout le temps à la 70ème minute, alors là ç’aurait été à la 40ème (rire) ! J’aurais même pu ou dû aller embrasser Rolland sur la bouche pour fêter ça, tiens ! Mais à cette époque, je mettais si peu de buts que je gardais mes célébrations pour moi, désolé (sourire). »

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