Bixente Lizarazu revient sur ses débuts avec Dugarry, Zidane et Olsen

En confessions girondines pour l’émission Top Girondins, Bixente Lizarazu s’est rappelé ses débuts en pro, avec Christophe Dugarry, Zinédine Zidane, mais aussi, la saison plus tard, avec Jesper Olsen :

« Quand j’étais gamin, je voulais faire du sport mon métier. Quand je suis rentré au centre de formation, je me suis dit que ce serait le football mon métier. Mais jamais je ne me disais que je voulais être champion du monde. Tu ne peux pas te projeter si loin. La première étape, c’était de sortir du centre de formation. Il y a eu de la casse, plein de copains n’ont pas été footballeurs pros, j’étais le seul de ma promotion d’ailleurs. Donc déjà, être footballeur pro, c’était énorme pour moi. Avec Duga, on était les jeunes du centre, les symboles un peu, les deux jeunes qui sortent et sont titulaires. Ensuite, Zizou est venu nous rejoindre depuis Cannes où il a été formé. Il s’est parfaitement intégré dans l’équipe et c’est vrai qu’on avait des affinités techniques. On travaillait les gammes, et Zizou aimait bien faire ça, même si lui avait une technique vraiment unique. Elle n’était pas conventionnelle, c’était une technique de rue un peu, il n’y a que lui qui joue comme ça. On avait des affinités dans la vie aussi. Tout cela faisait que Zizou et Duga aimaient bien venir sur le côté gauche et ce côté gauche bordelais, il était fort ! C’était un régal de jouer ensemble, mais derrière, c’était impossible de savoir qu’il y aurait eu ces carrières-là.

(…) J’ai fait 8 saisons en pro aux Girondins de Bordeaux. Le temps passe et parfois tu mélanges un peu les saisons, mais la première c’était avec Aimé Jacquet, où il y a une reconversion d’arrière gauche avec Didier Couécou, et c’est lors de la saison 1989-1990 qu’arrive Jesper Olsen. Un joueur formidable, avec lequel je n’ai jamais eu une fusion aussi parfaite dans un couloir. On était à la fois ailier et arrière gauche tous les deux. C’était génial parce que c’était l’équilibre parfait. Tu contrôlais totalement et la phase défensive et la phase offensive. Tous les deux, on s’est éclatés cette saison-là, avec Raymond Goethals (entraîneur) qui nous appelait les moustiques ! Goethals, c’était aussi un amour d’entraîneur, hyper fin psychologue, charmant, sympathique, qui nous racontait des anecdotes. C’était une super année, qui s’est mal terminée pour moi, parce qu’on termine deuxièmes et qu’on avait à mon sens les capacités de gagner ce championnat, mais ça a merdé sur la 2e partie de saison. »

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