Benoît Trémoulinas n’était pas fan des méthodes d’Unai Emery

Comme ses propos sur le staff médical du Séville FC, les dires (dans ‘Le Vestiaire’, sur RMC Sport) de Benoît Trémoulinas vont faire et font déjà du bruit. En effet, sans en dire vraiment du mal, l’ancien arrière gauche des Girondins, ne dit pas du bien non plus d’Unai Emery, l’entraîneur passé ensuite par le PSG et par Arsenal, avec lequel il a pourtant été champion d’Europe avec le club espagnol. Des trophées, gagnés en 2015 et 16, dont il a dit garder moins de bons souvenirs que son seul et unique titre de champion de France 2009 avec Bordeaux.

« Je pense qu’Unai Emery, qui avait remporté 3 Europa League avec Séville, s’est dit qu’il allait réussir à Paris. Il ne pouvait pas refuser. C’est quelqu’un d’assez sûr de lui, mais quand il y a plusieurs stars dans le vestiaire qui le contredisent un petit peu, ça a dû être compliqué pour lui. Après – comment expliquer ça ? -… C’est sûr que je n’ai pas gardé un grand souvenir de lui. Mais grâce à lui j’ai quand même remporté deux Europa League. Sauf que ses méthodes de travail étaient très dures et en demandaient beaucoup. Aux entraînements, les séances étaient très longues, les veilles de matches, alors que d’habitude on fait 50 minutes de vivacité, de jeu, lui rajoutait 45 minutes de coups de pieds arrêtés. Alors des fois, avec Mariano, on se retrouvait debout, immobiles, à attendre que les autres fassent les combinaisons. Il y avait beaucoup de lassitude. Mais grâce à tout ça, quand même, on a remporté deux Europa League, donc bon, je ne peux pas cracher dessus… même si ses méthodes ne me ressemblaient pas. Voilà, je suis assez honnête sur ça.

La vidéo ? Ah oui, il en faisait beaucoup. C’était une purge (sourire). Il en faisait 3-4 par semaine des fois, notamment quand on jouait contre le Barça ou le Real. Il décortiquait plein de leurs matches, de ceux contre qui on devait jouer. Mais le pire, car attention c’est pas fini, c’est que dans le vestiaire, avant l’échauffement, il nous remettait une petite vidéo de 30-35 minutes. Au cas où (sourire)… Et après, il faisait sa causerie et nous faisait participer pour savoir quoi faire pour gagner. C’était 2 ans très durs mine de rien. Si ça m’a fatigué ? Ah, moi il m’a épuisé. Honnêtement. Si je le lui ai dit ? Bah des fois il le voyait. T’imagines, une heure de vidéo avant l’entraînement, t’as plus d’influx nerveux après ça. Mais ça m’embête quand même de dire tout ça, car c’est vrai que je suis vachement négatif sur Unai, mais je suis honnête quand j’en parle. »