Benoît Costil : « Des fois, on a des réactions où on ne réfléchit pas, et tant mieux »

Héroïque, hier, à Saint-Étienne (1-3 pour Bordeaux), en arrêtant encore un penalty alors qu’il y avait 1-2 à la 89ème minute de jeu, Benoît Costil a manifesté sa joie en levant un poing bien visible et en affichant une belle rage de vaincre. Dans le récent documentaire de Canal +, sur les gardiens de but français, l’ancien cadre rennais témoignait justement sur ce sujet. Donnant ses opinions sur plusieurs thèmes liés au poste de dernier rempart, tout comme d’autres (anciens) gardiens majeurs de Ligue 1, Costil expliquait donc comment il vivait le fait de réaliser un arrêt important lors d’un match.

 

Retranscription :

 

« C’est après que vous y pensez vraiment. Vous vous dites : ‘Putain, c’est beau ce que je viens de faire’. Ouais, quand même (rire) ! Mais vous avez juste le temps de vous dire ‘Bel arrêt’, car derrière il y a un corner, donc vous ne pouvez pas gâcher ça par une mauvaise sortie ou une mauvaise appréciation. (…) J’essaye de me contenir, mais parfois, ça m’est arrivé. Après un arrêt, vous êtes là, vous venez de la toucher du bout d’un doigt, de la mettre sur la barre : ‘Yes !’ (il mime en serrant le poing)… Et c’est pas pour dire aux gens : ‘Hé, regardez, c’est moi qui l’ai arrêté !’ ; non. C’est pas ça. C’est juste… ‘Ouais !’ (sourire). Et ça vous donne un coup de boost. Je l’ai vécu contre Caen, avec Rennes, quand j’arrête un pénalty. Je m’étais fait virer de Caen, je n’ai jamais rien dit, jamais parlé, rien. Mais quand je signe à Rennes et qu’on reçoit Caen, il y a un pénalty de M’baye Niang, et je le sors. Mais là, je suis parti en vrille dans ma tête (rire) ! J’ai sorti un vrai poing vers le banc de touche, car sur le banc de touche il y avait les dirigeants de Caen. Et j’ai levé un vrai poing. Un poing de rage. Terrible. Et quand je regarde ça aujourd’hui, je me dis… ‘Qu’est-ce que t’es con’ (rire) ! Mais c’est comme ça, ce n’était pas réfléchi. Des fois, on a des réactions où on ne réfléchit pas. Et tant mieux. »