Arnaud Tsamere : « S’ils n’ont pas vraiment envie de se faire mal, les joueurs peuvent vite s’endormir »

Dans l’émission ‘Girondins Analyse’ (radio RIG, podcast dispo ICI) du 29 janvier, nous recevions l’humoriste Arnaud Tsamere, supporter des nos Girondins de Bordeaux, qui nous narrait, notamment, comment lui et les autres ‘peoples’ fans de Bordeaux vivaient cette situation, voyant les difficultés du club de l’extérieur.

« Comment on fait pour supporter les Girondins dans le show-business (rire) ? C’est marrant, mais avec Julien Courbet et Baptiste Lecaplain, une fois, on était sur le canapé rouge de Michel Durcker, et on s‘est fait la réflexion. Mais bon, sinon, on fait comme on peut… Comme partout en fait, dans n’importe quel milieu. C’est toujours un plaisir d’en parler et de partager la passion des Girondins, même si les temps sont durs en ce moment. Et puis avec, aussi, Grégory Ascher, ou Nicolas Tourriol, on n’est pas si isolés que ça (rire) ! Mais ces derniers temps, j’avoue que j’ai été un peu désabusé dans mes propos médiatiques sur les Girondins… Après, je suis supporter depuis 33 ans et c’est la première année où j’ai un tel discours, car j’en ai un peu plein le cul de voir que ça ne bouge pas, et qu’il y a toujours le même manque de gnaque, sans évolution. Même quand les supporters gueulent car ça va mal, je trouve que ça ne gueule pas pareil que dans d’autres clubs – je suis désolé… – et on dirait que ça ne fait rien bouger.

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Bien sûr, à ce niveau, Bordeaux est aussi victime de sa réputation. Mais pour avoir discuté avec des joueurs, dont Ludovic Obraniak, ils disent clairement que Bordeaux est la bonne planque et que n’importe quel joueur voudrait y signer. Le club est prestigieux, la ville est belle, mais tu as une paix royale, et même après 10 défaites tu peux te promener tranquillement. Et ça, ça résume tout. Donc au final, s’ils n’ont pas vraiment envie de se faire mal, les joueurs peuvent vite s’endormir. Et cette année, ça m’a vraiment saoulé, car on ne voyait pas d’issue. Les joueurs, avant la victoire contre Lyon (la veille, NDLR), ne prenaient pas conscience de la gravité de la situation, de l’importance d’aller au charbon. On avait l’impression que personne ne pouvait rien changer. Heureusement, le match contre Lyon, pour lequel j’avais un peu peur, m’a fait plaisir, car pour la première fois depuis longtemps quelque chose se passait en les voyant jouer ! On aurait dit que le match se déroulait enfin à vitesse normale, et plus au ralenti. Je vous jure que des fois, je pensais vraiment que c’était ma télé qui avait un souci sur ce point ! Je suis un peur dur, désolé, mais au bout de 33 ans de fidélité je me sens un peu légitime à dire quand j’en ai marre. Et avant le match, désolé, je pensais que Lyon allait gagner, oui, car pour moi personne ne pouvait prédire ce que Bordeaux allait faire. »