Alain Roche raconte ses débuts « rêvés », dans le grand Bordeaux des 80’s

Ce vendredi 8 février, l’ancien défenseur central international français, Alain Roche, était invité d’ARL et de l’émission ‘Top Girondins. Ex des Girondins de Bordeaux, où il a commencé – années 80 – et fini – années 2000 – sa très belle carrière, Roche (aussi passé par l’AJ Auxerre, l’Olympique de Marseille, le Paris Saint-Germain ou encore le FC Valence) a notamment retracé ses débuts en pro.

« J’avais 18 ans, et c’était un peu miraculeux car j’avais été appelé par Bernard Michelena, l’adjoint d’Aimé Jacquet à l’époque, pour me rendre dans le vestiaire des professionnels, là où à l’époque on devait frapper avant d’entrer (sourire). Ensuite, tout est allé très vite : j’ai fait deux entraînements avec eux, j’ai intégré l’équipe pour le weekend, et j’ai eu la chance de rentrer, à 3-0, en ayant aussi l’honneur de marquer un but. Pour un premier match, c’est toujours très agréable. Si c’était impressionnant de commencer avec de tels joueurs ? Ah oui, très intimidant même. Surtout quand vous frappez à la porte d’un vestiaire où il y avait des joueurs que vous aviez vus à la Coupe du Monde : Giresse, Battiston, Lacombe, Tigana ; mais d’autres aussi comme René Girard – qui n’a pas eu la carrière en Bleu qu’il méritait -, Léonard Specht, Thierry Tusseau et mon grand ami Dominique Dropsy (RIP, NDLR)…

Donc oui, c’est très impressionnant, mais il faut faire avec, et ces joueurs vous testent, alors c’est à vous de vous mettre au diapason, d’être à l’écoute et de faire le job du mieux possible en comprenant aussi qu’il ne faut pas se vexer quand on vous sermonne, car c’est pour votre bien. Mais tout s’était très bien passé. Je ne pouvais donc pas rêver mieux comme débuts pour une carrière professionnelle, c’étaient des débuts rêvés. Un peu comme les jeunes actuels du Paris Saint-Germain… Car quand on vient s’entraîner avec les meilleurs joueurs, forcément, on prend des bons conseils, on progresse aux entraînements, et quand on fait une passe le ballon nous est rendu dans les meilleures conditions. Mais le plus dur c’est quand on attend de vous que vous preniez leur place quand ils s’en vont ou qu’ils arrêtent, car là il faut assumer, prendre ses responsabilités et confirmer les espoirs placés en vous. En tout cas, j’ai vraiment eu beaucoup de chance pour mes débuts, alors que quand j’ai été dans la direction du PSG et qu’on jouait le maintien c’était plus dur pour les jeunes de 17 ans qu’on avait lancés, comme Mamadou Sakho, de s’affirmer dans une équipe en difficulté, montrer du caractère. Alors que moi, j’ai eu des débuts rêvés. »