F. Longuépée : « Le public des Girondins est fait de fans historiques »

Au cours du débat organisé, hier, à Sciences Po entre Laurent Marti (président de l’Union Bordeaux Bègles) et Frédéric Longuépée (le président des Girondins de Bordeaux), une étudiante a posé une question aux deux invités, pour savoir si les deux publics étaient les mêmes.

Longuépée estime que non et développe son point de vue : 

« Je ne pense pas que les publics soient les mêmes au rugby et au football. Je pense que le public des Girondins de Bordeaux est fait de fans historiques du club, qui sont là depuis longtemps. Lorsqu’on est arrivé au club, on a organisé ce qu’on appelle les séances, où l’on travaillait avec que des abonnés, des fans du club, et ces groupes étaient composés de manière aléatoire mais avec des abonnés historiques ou bien des familles qui souhaitaient passer un moment ensemble. Et l’une d’entre elles m’avait dit, d’une manière assez intéressante – pardon Laurent-, qu’ils avaient appelé l’UBB et que personne n’avait répondu, puis qu’ils avaient appelé les Girondins et qu’ils ont eu, là, quelqu’un au téléphone. Ils venaient de Charente, et donc ils se sont abonnés à quatre personnes, et depuis ils font 45 minutes de route pour venir voir les matchs des Girondins.

J’ai l’habitude de dire que les stades sont devenus les cathédrales des temps modernes. On y trouve à peu près tout le monde : des abonnés qui sont venus avec le papa, la maman, depuis très longtemps et qui perdurent cette tradition. On y trouve des familles, on y trouve des entrepreneurs, des politiques de tous bords, c’est pour ça que dans le football, et probablement dans le rugby aussi, les stades sont aujourd’hui des lieux qui dépassent les barrières sociologiques, les catégories socio-professionnelles. Et c’est un endroit où on peut se retrouver et discuter avec beaucoup de personnes différentes. » 

Retranscription faite par nos soins