Jocelyn Gourvennec fait le point sur les cas individuels (Sankharé, Lerager, De Préville etc)

Encore durant son point-presse d’avant Toulouse – Bordeaux, Jocelyn Gourvennec a fait le point sur certains cas individuels de joueurs bordelais qui doivent digérer l’enchaînement des matches, entre club et sélection, ou s’intégrer (se réintégrer ?) encore au collectif.

Les mots du coach :

« Younousse Sankharé ? Il veut se projeter, il aime ça, il a toujours aimé ça. Mais sur le match à Lille je pense qu’il a manqué de fraîcheur par rapport à sa sélection (Sénégal, NDLR), qu’il était un peu émoussé. Il a toujours de très hautes stats athlétiques et là ce n’était pas le cas… Mais c’est courant quand les joueurs reviennent de sélection. C’est aussi arrivé à François (Kamano, Guinée) et à Lukas (Lerager, Danemark), qui avaient des stats moins bonnes que d’habitude. Après, il faut trouver un équilibre entre mettre du nombre, de la pression, et garder un certain équilibre, en se laissant de l’espace, notamment pour Younousse qui aime partir de plus loin.

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Nicolas de Préville ? Il faut qu’on l’intègre encore mieux. Là, il a fait une très bonne semaine d’entraînement, et il va continuer de faire, en Ligue 1, ce qu’il sait faire : du Nicolas de Préville. A Lille, il a eu une occasion, il a su se la créer, car il se déplace bien. Mais la configuration du match a fait qu’il n’a pas eu beaucoup d’espaces. On n’a pas réussi à marquer pour s’en donner, surtout à l’extérieur…

Après, pour les autres joueurs, ceux qui rentrent, ils doivent amener un vrai plus, de l’envie – évidemment – et du dynamisme, contre une équipe adverse qui fatigue. Ce sera très important à voir dans les prochaines semaines… On sait qu’un joueur est toujours déçu de ne pas démarrer, mais il ne doit pas avoir d’états d’âme et utiliser les 20 ou 30 minutes qu’on lui donne pour qu’il se passe des choses. Leur objectif doit alors être de montrer à l’entraîneur qu’ils peuvent démarrer les prochains matches. Mais le danger principal dans le sport de haut niveau, ce n’est pas le stress – qui est normal et ne doit pas inhiber -, ce sont les états d’âme : quand on ‘pense que…’ ou qu’on ‘croit que…’, quand la déception de ne pas jouer ou de ne pas débuter empêche de tout donner. Mais c’est à eux de travailler pour continuer de surprendre, de varier leur jeu, de ne pas être toujours dans leurs habitudes de jeu, pour ne pas être lisible. »