Y. Gourcuff : « Il n’y avait pas de stars, on jouait avec un état d’esprit »

Lors de l’émission ‘Top Girondins‘ du soir, sur la radio ARL, un certain Yoann Gourcuff était invité par téléphone, pendant quelques minutes. L’ancien meneur de jeu du Bordeaux champion de France 2009 a refait l’ensemble de son passage au FCGB :

« Ce que je retiens de mon passage à Bordeaux ? Beaucoup de plaisir et de la satisfaction, beaucoup d’épanouissement pour l’ensemble des joueurs et du staff, mais aussi pour les supporters et dans la ville. C’était vraiment une belle époque, avec beaucoup de joie. Si on avait la sensation d’être invincible ? C’est vrai qu’on rentrait sur le terrain avec beaucoup de sérénité, on se donnait beaucoup de confiance les uns aux autres car on savait ce qu’on faisait aux entraînements et qu’il y avait beaucoup d’automatismes entre nous. Le staff avait composé un bon puzzle, l’équipe était complète et complémentaire, c’était l’osmose entre nous donc on était serein en arrivant sur le terrain, en ayant la sensation d’être solides et donc d’avoir plus de chance de gagner des matches

(…) Un joueur à ressortir ? Pour moi, le foot est un sport collectif, donc je ne peux pas citer un joueur en particulier dans cette équipe, où chacun avait un rôle défini et savait ce qu’il devait faire. Moi, je devais faire jouer les autres et évoluer avec eux, pour les bonifier. Mais on n’avait pas de stars, on jouait avec un état d’esprit. Donc, par rapport à ma conception du foot, je ne peux pas vous citer un seul joueur.

(…) Un match marquant ? il y en a beaucoup, dont ceux à Monaco en décembre où on gagne 4-3 après avoir été mené 3 à 0 et à Rennes où on gagne 3-2 à la dernière seconde en ayant joué longtemps à 10 contre 11. Mais je vais dire le 4 à 0 contre Paris, en janvier, car c’était de belles émotions, une belle ambiance et que ça a marqué tout le monde. Je cite aussi les derniers matches de la saison, avant le titre de champion de France, car il y avait là beaucoup de stress et d’attentes… (…) Un souvenir négatif ? La double confrontation en Ligue des Champions contre Lyon. On se fait éliminer en quart de finale, alors qu’on n’était pas loin et que, je pense, on méritait de passer sur l’ensemble des deux matches et de se qualifier. »