Romane Bruneau se livre sur la concurrence avec Erin Nayler dans les buts bordelais

Titulaire dans les buts des Girondines depuis quelques semaines, du fait de l’appel en sélection (Nouvelle-Zélande) d’Erin Nayler, la gardienne Romane Bruneau, recrutée cet été de Lyon, où elle n’avait pas de temps de jeu, s’exprime sur cette concurrence, pour GOLD FM.

« Depuis que je suis petite, j’ai toujours joué au foot pour gagner, même au niveau régional ou départemental. En fait, je voulais être meilleure que les garçons, et je regardais les vidéos des meilleurs pour faire pareil, et c’est resté en moi. J’ai toujours cette envie d’aller plus haut, donc pour moi le foot n’est pas resté longtemps un sports de loisir avec mes frères – dont le plus grand a été gardien en CFA 2 – et mes copines.

Cet été, à Lyon, où j’avais mon contrat mais où je savais dès le départ que je n’allais pas jouer, on m’a demandé si je voulais continuer comme ça ou non et on m’a dit que la porte était ouverte, après une année, si je voulais aller m’épanouir ailleurs. Et moi, je voulais clairement me donner la chance de jouer, et donc je suis venue ici, même s’il y avait Erin, car je savais que la concurrence pouvait s’installer si les deux gardiennes étaient à peu près au même niveau et qu’une devait se détacher de l’autre à certains moments. On m’avait prévenue que la concurrence était possible, donc je me suis dit : ‘Pourquoi pas ?’…

En début de saison, j’étais quand même dans le doute par moments, car je me sentais bien aux entraînements et j’étais considérée comme une numéro 2, car c’était mon poste, je le savais ; mais en même temps on me disait que j’allais pouvoir jouer. Alors j’ai douté, mais petit à petit je me suis dit que la concurrence n’était pas fermée et qu’avec Erin partie en sélection j’avais trois matchs pour faire mes preuves. Après, ce sont les choix du coach, mais la concurrence est très ouverte… La meilleure jouera, je pense. Mais pour moi, qui m’entraîne chaque semaine pour devenir meilleure, je ne fais pas de différence dans mon entrainement entre être numéro 1 ou numéro 2. Et pour les autres joueuses, c’est pareil, même approche vis-à-vis de nous : elles, elles nous encouragent, et nous aussi. Donc la préparation reste la même pour moi, je ne me mets pas de pression, car je sais faire les choses aux entraînements ; donc pourquoi je n’y arriverai pas en matches ? Et en prenant les choses comme ça, ça a été, même si garder la concentration sur 90 minutes n’était pas forcément facile, comme retrouver les repères dans l’espace. »