Poyet, Henry, Ricardo, Sousa : J. DaGrosa sur les soucis de coachs du FCGB

En marge de toutes ses analyses sur les thèmes liés à l’économie, le leader de l’actionnariat de fonds d’investissement américains des Girondins de Bordeaux, Joe DaGrosa, a dû répondre à plusieurs questions sur les entraîneurs avec lesquels GACP et lui avaient été amenés à traiter depuis qu’il est dans le game au FCGB (même si le rachat n’a été acté pour de bon qu’en novembre 2018). Quatre cas sont abordés, dans son grand entretien accordé à Get French Football News, y compris celui de Thierry Henry, qui n’est pas venu mais a été en négociations avec les repreneurs du club au scapulaire.

DaGrosa, diplomate sur les cas Henry, Poyet et Ricardo, termine en vantant Paulo Sousa, l’actuel coach portugais des Marine et Blanc, premier choix fait à 100% par General American Capital Partners et la direction bordelaise nouvelle version, dont il est convaincu qu’il est l’homme de la situation :

« Le renvoi de Gustavo Poyet ? Tout cela est arrivé quand M6 dirigeait et il y a différents aspects dans cette affaire. Poyet était excellent sur le terrain, dans ses résultats, je pense que tout le monde sera d’accord avec ça : mais vous savez, parfois, il y a des problèmes relationnels entre les gens, des personnalités ne sont pas compatibles et malheureusement on ne pouvait rien y faire. (…) L’échec de la venue de Thierry Henry ? Avec Thierry Henry – qui a été un très grand joueur et connait très bien le football -, nous avons eu de longues discussions et je pense qu’il n’y avait pas de mauvaises intentions, chez personne… Mais il demandait beaucoup de responsabilités et de poids dans le choix des joueurs. On voulait négocier, lui il voulait plus que ça. Nous avons donc juste eu une différence fondamentale de points de vue concernant le rôle de l’entraîneur, mais nous nous sommes séparés en bons termes et chacun sa voie. Après, nous avons pris Ricardo, mais avoir discuté avec Henry ça montre que nous sommes prêts à prendre un coach français – et il y en a des bons -. Pour nous, la nationalité arrive en deuxième, par rapport au talent.

Le départ de Ricardo ? Avant tout, il faut lui rendre hommage, car Ricardo est une personne exceptionnelle, un formidable être humain. Parfois, dans la vie, vous traitez avec des idiots, et Ricardo est tout le contraire, c’est un gentleman. Il est revenu dans une situation très difficile, sans avoir vraiment eu le temps de s’acclimater, en ayant eu des problèmes physiques et personnels et il a fait tout ce qu’il a pu pour réussir. Mais, quand même, il y avait les résultats et on ne sentait pas qu’il pouvait sortir les joueurs de cette spirale négative. Alors, parfois, il faut trancher, savoir prendre des décisions, et nous avons donc décidé de changer, même si nous étions les premiers déçus. Mais lui-même était venu nous voir en disant qu’il comprendrait qu’on veuille le remplacer car il voyait bien que ça ne fonctionnait pas. C’est donc vraiment un gentleman, très ouvert, expérimenté, et qui aime le dialogue. Il a compris et respecté notre choix, il était lui-même conscient de la situation.

(…) L’arrivée de Paulo Sousa ? Notre manière de faire, c’est de chercher l’entraîneur qui correspond le mieux à notre stratégie, peu importe sa nationalité. Alors, Paulo Sousa était donc notre homme. Quand nous avons réalisé qu’il nous fallait faire des changements, au départ, nous avons établi une liste et bien qu’au début nous ne savions pas que Paulo Sousa allait être disponible, il était sur notre short-list ; donc quand on a su qu’il était disponible il est passé en tête sur cette liste. Alors je l’ai rencontré et c’est une super personne, prête à enseigner et à mener une équipe comme jamais je n’ai vu ça, pour révéler de nouveau talents, car c’est un grand professeur de football et même de sport. Alors, il était parfait pour notre plan et on ne pouvait pas imaginer quelqu’un de plus qualifié que lui, dont la venue est un grand coup dans notre projet. On croit beaucoup en lui, il a signé pour 3 ans et on espère le garder très longtemps. »