Omar da Fonseca se souvient du FCGB des 80’s et évoque le Bordeaux présent

Ce dimanche, en live sur Instagram avec Jérémy de Top Girondins, le très expressif commentateur et consultant franco-argentin de beIN Sports, Omar da Fonseca, ex attaquant ayant joué à Tours, Paris, Monaco et Toulouse, a parlé de son rapport personnel avec le FC Girondins de Bordeaux :

« Le Bordeaux des années 80 ? C’était la meilleure équipe de France, oui. Tigana, Giresse, Girard, Muller, Trésor, Battiston, Thouvenel, Tusseau, Dropsy… Ils avaient une équipe incroyable. Si j’aurais aimé y jouer ? Ah oui ! Quand je suis arrivé en France, dans les années 80, à l’époque, c’était le Paris Saint-Germain ou le Lyon des dernières années ; avec le président Claude Bez. C’était l’équipe française qui avait le plus de puissance, et la plupart des joueurs de Bordeaux à l’époque étaient en sélection nationale. Si j’ai eu des contacts pour signer aux Girondins ? Non, jamais, mais je me souviens, quand je jouais à Tours, et j’ai revu ce match-là en cassette, d’une rencontre à Lescure où j’avais eu des contacts avec René Girard… (rire) Il m’avait mis un tacle… Mais si tu le mets aujourd’hui tu vas en garde à vue, minimum (rire) ! Aussi, jouer contre Marius Trésor m’avait marqué, car même en Argentine je n’avais jamais vu un défenseur avec autant d’élégance, de classe, de facilité. Et puis Alain Giresse, alors là, lui… Mais quel joueur ! Je l’ai vu rejouer dernièrement, avec le Variétés Club de France, et on dirait qu’il a encore 30 ans !

Bordeaux des années 80, c’était l’excellence ! J’ai connu le meilleur Bordeaux quand je suis venu jouer en France, un Bordeaux qui ne faisait pas rêver qu’en France mais aussi en Europe et dans le monde. En Argentine, on connait Giresse et Tigana, et on sait où ils ont joué. Là, les Girondins sont dans le dur, mais il faut trouver un style de football, je crois, pour créer une émulation malgré tout, même si on ne va pas gagner et qu’il faut l’accepter, bien que ce soit triste, car la défaite fait partie du jeu. En Espagne, des clubs comme Séville et Valence savent aussi qu’ils ne doivent pas aller tout en haut, gagner chaque fois, mais ils ont une identité et amènent des émotions, avec des joueurs particuliers,  un football précis ; alors Bordeaux pourrait se spécialiser dans ça, pour créer sa propre dynamique. En tout cas, je souhaite le meilleur à Bordeaux, c’est un grand club français, avec une belle histoire. Et en plus, c’est une magnifique ville, et j’ai des amis Argentins à Lacanau et au Cap Ferret alors parfois j’y vais à Bordeaux (sourire) ! Mais je le redis : même si on ne gagne plus, l’important c’est d’avoir un style. Moi, je crois à ça. Bordeaux, j’adore cette ville, et c’est une région de foot aussi, quoi qu’on en dise, avec un grand stade. Ce club a tout pour installer une identité et retrouver un peu la gloire du passé, mais il faut recréer de l’envie !« 

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