Ludovic Obraniak : « J’ai été très déçu de la manière dont les choses se sont organisées après »

Deux fois vainqueur de la Coupe de France durant sa belle carrière de joueur, qui est désormais achevée, Ludovic Obraniak, invité de l’émission ‘Girondins Analyse’ (radio R.I.G) ce vendredi 19 octobre, s’est vu demander de comparer ses deux sacres dans cette compétition. De façon assez logique, vu le scénario de la finale Paris – Lille de 2011, il avoue avoir préféré ce succès avec le LOSC à celui de 2013 avec Bordeaux, contre Evian.

Mais l’ex milieu offensif girondin explique aussi que s’il a préféré 2011 à 2013, c’est aussi et surtout car il n’a pas ressenti le même engouement ni la même ambiance. De plus, avec son… mariage le lendemain de la finale 2013, sa tête n’était pas qu’au football :

« Quelle Coupe de France m’a le plus marqué ? On dit souvent que la primeur a souvent l’avantage, une saveur plus particulière, et là c’est le cas. En plus ; si vous vous souvenez bien ; je suis décisif lors de la finale de 2011 avec Lille (1-0 contre Paris, but signé Obraniak, sur un coup-franc direct à la 90ème minute). Mais la raison principale de ma préférence, c’est que j’ai été très déçu de la manière dont les choses se sont organisées après. Avec Lille, on a fait la fête après, tous ensemble, mais là, avec Bordeaux, rien sinon une petite présentation en ville le lendemain… C’était la fin de saison, des joueurs partaient, la finale était un vendredi, ça n’a pas aidé, mais quand même : le club n’avait plus gagné cette Coupe depuis plus de 25 ans, donc j’ai trouvé ça vraiment très moyen que dès le lendemain le souffle soit passé et qu’on parte en vacances, comme ça. Moi, je me mariais le lendemain et d’autres joueurs étaient également absents à la cérémonie de présentation du samedi (place de la Bourse, NDLR), où il n’y avait pas énormément de monde non plus, donc ça n’avait pas la même saveur. J’ai trouvé qu’on avait trop banalisé cette victoire en Coupe de France, alors que c’était un évènement, et honnêtement ça m’a déçu.

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J’en avais discuté avec le président Triaud, alors que pourtant c’était le premier à bien faire les choses pour mettre en valeur ses joueurs, mais j’avais vraiment trouvé l’organisation mal gérée. Donc pour moi, ce n’est pas un grand souvenir, car humainement, derrière, il ne s’est pas passé grand-chose. Bon, moi ça m’a quand même un peu arrangé, car j’avais posé la date de mon mariage au lendemain, depuis longtemps, et ce weekend-là heureusement que le rugby a réservé le Stade de France avant et mis la finale de la Coupe de France un vendredi. Comment j’aurais fait sinon ? Oh, vous savez, je suis gourmand, donc j’essaye toujours de faire les 2 (rire) donc on aurait pu s’arranger, car un match de foot ce n’est que deux heures le soir après tout. Mais c’est sûr que ça mettait la pression ce calendrier, car on avait 150 invités et qu’on ne savait pas trop comment faire si la finale avait été un samedi. Mais finalement, ce weekend-là, j’ai fait coup double ! Je suis même arrivé au mariage avec la Coupe de France !«