J-P Papin : « Dire ‘je veux être Ballon d’Or’ n’est pas possible car on le devient »

Questionné par Sud Ouest, pour un podcast de trois quarts d’heure, l’ancien attaquant international français de Marseille, du Milan AC, du Bayern Munich et des Girondins de Bordeaux, Jean-Pierre Papin, revient sur le Ballon d’Or 91, qu’il a gagné en tant que Marseillais.

Les mots du nouvel entraîneur de… Chartres :

« Si c’est particulier d’avoir été Ballon d’Or comme Français ? Pas spécialement. Je sais juste que je fais partie des quatre. Et je suis plutôt en bonne compagnie, avec Raymond (Kopa), qui n’est plus là aujourd’hui, et avec Platini et Zizou… Et ça, ça parle tout seul. Cette année-là, je l’avais amplement mérité. Même si je n’avais jamais imaginé remporter un tel trophée, je l’ai. En fait, ce n’est pas un trophée où on peut dire : ‘Je serai Ballon d’Or’. Il y a tant de paramètres qui rentrent en compte, notamment l’équipe dans laquelle tu joues, tes équipiers, les compétitions que tu joues, l’équipe nationale… Il faut donc beaucoup de choses. Et celui qui dit : ‘Moi, je veux être Ballon d’Or’, ce n’est pas possible, car on devient Ballon d’Or, mais on ne peut pas en faire un objectif de début d’année, même si ça peut le devenir. C’est tellement aléatoire, ça ne dépend pas que de nous, mais aussi de tout ce qu’il y a autour.

Après, oui, forcément, le club des Ballons d’Or est restreint, car il y en a un par an depuis les années 50… Mais ce club-là, il n’est pas tant à part non plus. Si un cinquième Français pourrait devenir un Ballon d’Or ? Ce devrait être Mbappé (attaquant du Paris Saint-Germain ; NDLR), car il a tout pour, mais par contre, comme je l’ai dit avant, on devient Ballon d’Or, ce n’est pas juste question d’en être capable. Mais Kylian le mérite, je pense. Depuis 2-3 ans, il est bien au-delà de ce qu’on peut imaginer, mais il y aura un vote et il devra montrer plus que ce qu’il a montré l’année dernière et l’année d’avant. Donc la marche est haute. »

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