J. Gourvennec : « L’entraîneur hausse le niveau des joueurs par le travail »

Ne souhaitant pas réentrainer tout de suite, lui qui est consultant (Canal +) et… étudiant en management sportif actuellement, l’ancien technicien de Guingamp et Bordeaux, Jocelyn Gourvennec, donne à Onze Mondial sa vision de ce qu’est un bon entraîneur :

« Il faut d’abord que le coach ait les idées claires. Quand il a les idées claires et qu’il explique bien ce qu’il veut, c’est plus facile pour tout le monde. Après, on met les joueurs à dispo, parfois on n’a pas le choix, on ne peut pas forcément choisir. Il y a des profils de joueurs sous contrat qui n’auraient pas forcément été dans vos premiers choix, mais on compose avec, car on n’a pas forcément de marge de manœuvre.

(…) Pour moi, un bon entraîneur, c’est un entraîneur qui fait progresser ses joueurs, au delà des résultats. Après, les résultats sont très importants, c’est évident, mais c’est l’entraîneur qui hausse le niveau des joueurs par le travail, les entraînements, les conseils et le guidage. Et qui fait progresser l’équipe, avec une vraie évolution dans le jeu de l’équipe. Ça doit se traduire par des résultats parce qu’un entraîneur qui fait ça et qui n’a pas de résultats, c’est qu’il lui manque quelque chose. (…) On peut être un bon entraîneur sans titre, mais on des compétiteurs et gagner des trophées récompense le travail. C’est important de gagner des titres, c’est ce vers quoi on court tous.

(…) Jeu et résultats, ça ne doit pas être incompatible. Je n’ai pas envie de gagner à n’importe quel prix. Cela veut dire que gagner en jouant d’une manière que je ne souhaite pas ou qui n’est pas le chemin que je choisis pour l’équipe, ça ne m’intéresse pas. Chacun a ses idées. Une année, par exemple, en fin de mercato, on veut m’imposer un joueur de très grande taille, assez lent, pas très mobile et pas très dynamique, et je n’ai pas eu de très bons renseignements de ses anciens entraîneurs. Moi, je préfère un joueur assez dynamique, plus petit, plus rapide, qui participe au jeu et n’est pas un attaquant de surface. Après ce sont des choix, chacun ses idées. »