Gustavo Poyet : « Il y a un souci de mentalité et d’attitude dans les trois équipes principales »

Fermement décidé à faire changer les mentalités à Bordeaux, le (nouveau) coach, Gustavo Poyet, a reconnu, sur GOLD FM, que le chantier lui semblait vaste. En effet, ‘Gus’ voit des soucis d’attitude dans les trois équipes majeures du FCGB.

« J’ai été voir les U19, en Gambardella. Et aussi la réserve, en N3. C’est les mêmes que l’équipe première. Les mêmes problèmes. J’ai vu les mêmes choses, et les mêmes matches. Et c’est très dangereux. Il faut vraiment convaincre tout le monde, tout le club, qu’il y a un souci de mentalité et d’attitude dans les trois équipes principales. Il faut changer beaucoup de choses, trouver les solutions, arriver à faire progresser les joueurs, à amener du caractère. Sinon, ce ne sera jamais mieux. On doit être capable, nous, le staff, d’amener ça, de faire comprendre aux joueurs que rien n’est jamais facile dans le foot, qu’il faut se battre, travailler, hausser son niveau tout le temps, même si on a du talent.

Quand je suis arrivé, j’ai parlé de ça ; mais je n’arrive pas à voir ce que je veux au niveau de l’état d’esprit : une équipe qui joue chaque match comme si c’était le dernier de la saison, voire de la carrière de chaque joueur. Il faut arriver à instaurer ça dans leur esprit. Moi, j’ai cette mentalité-là, je l’avais déjà quand j’étais joueur, et je veux des joueurs avec du caractère, même si ils sont plus durs à gérer. Ça, c’est mon rôle de les manager. Je pense que le groupe qu’on a vit bien, oui, mais si c’est pour ne pas avancer… Si on vit trop bien à Bordeaux ? Oui, j’en entends beaucoup parler. C’est vrai que la vie à Bordeaux, elle est facile : la ville est belle, la région aussi, le stade est magnifique, on peut aller en centre-ville quand on veut sans problèmes, il y a de bonnes structures, une bonne ambiance. Mais moi, ça m’énerve, car justement tout ça doit nous aider à nous lâcher sur le terrain, à nous concentrer sur le travail. Donc sur ça, je veux changer des choses, et c’est à moi de le faire, de prendre les décisions pour ça. »