Gus Poyet raconte ce qui l’a fait penser tel un coach et parle de la différence d’âge avec les joueurs

Marqué, notamment, par la jeunesse de son groupe (« C’est la première fois que j’ai un groupe aussi jeune, mais c’est bien, j’aime ça, un jeune veut toujours jouer, arriver en équipe première et se sentir important, donc ça bouge beaucoup« ) Gustavo Poyet a indiqué, lors de son point-presse d’hier, comment il s’adaptait à ça, par rapport à son expérience d’entraîneur.

« Quand j’étais à Chelsea, comme joueur, je devais avoir 31 ans, et un jour mon ami Gianluca Vialli, avec qui je jouait, est passé entraîneur. En un jour, il est passé du terrain au boulot en haut. Et là je me suis dit : ‘Peut-être que cela peut se passer avec moi…’. Alors j’ai commencé à regarder tous les entraînements d’une manière différente. Quand tu es joueur, tu viens, l’entraîneur te dis de faire quelque chose 10 fois, tu le fais ; mais tu ne sais pas pourquoi. Moi, à ce moment-là, je me suis mis à juger tout ça, à me dire ce que j’aimerai faire et ce que je n’aimerai pas faire si je devenais entraîneur.

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J’ai fait ça avec Vialli, puis avec mes autres entraîneurs. Puis j’ai commencé le métier en devenant assistant de deux entraîneurs, et c’était vraiment important pour moi car j’étais à l’intérieur du groupe, je regardais tout ce qui se passait, mais je ne prenais pas de décision. C’était parfait pour moi, le meilleur cours possible. Mais après ça, j’ai dit : ‘C’est fini, maintenant c’est à moi !’, donc j’ai pris un peu de tout le monde, dans ce que j’aimais ou pas, et je me suis lancé. Par rapport à mes débuts à Brighton ? Oui, je suis différent, quand même… J’ai connu différentes cultures, des joueurs venant de partout, j’ai appris comment les joueurs réagissaient quand on gagnait, quand on perdait, comment ils acceptaient ça… Ce n’est pas facile tout ça, d’arriver à se comprendre, quand tous viennent de pays différents ou que toi tu viens d’un autre. J’ai vu que tout changeait entre l’Angleterre (Poyet a coaché Brighton et Suderland), l’Espagne (Betis Séville), la Grèce (AEK Athènes) ou la Chine (Shanghai Shenhua), et même la France !

Les nouvelles générations de joueurs ? Oui, ça a beaucoup changé, mais je ne peux pas dire si c’est mieux ou pire. C’est juste différent. Mais je ne me rappelle pas comment ils faisaient les entraîneurs quand les téléphones portables sont arrivés… Je me souviens juste que pour nous, joueurs, c’était bien. Et maintenant, avec les réseaux sociaux (il souffle)… J’ai 50 ans, mais c’est comme si j’en avais 80. Mes 25 dernières années sont passées d’un coup, comme ça, ça va trop vite ! Mais je ne peux pas analyser tout ça comme en 90 ou en 95, car tout est différent. Dans ma gestion, ça compte. Je découvre encore mon effectif, et les jeunes, je ne sais pas totalement comment ils vont réussir à prendre toutes les informations, mais j’aime ça, ces premiers moments… »