F. Kamano : « C’est compliqué, mais je ne veux pas partir pour partir »

S’exprimant, comme il y a quelques mois, pour les médias de son pays, la Guinée (ici CIS Médias), le jeune joueur offensif des Girondins de Bordeaux, François Kamano (23 ans, sous contrat jusqu’en juin 2021) aborde notamment les sujets de sa situation délicate au FCGB cette saison et de son avenir incertain, lui qui n’aurait pas été contre partir… mais pas n’importe où non plus.

Resté en Gironde pendant la crise sanitaire du Covid-19, et bien entendu confiné chez lui, en famille, pour travailler physiquement en attendant que cela se calme et que le football revienne, le N°11 des Marine et Blanc indique ainsi :

« Mon poste ? J’avais eu des discussions avec le coach par rapport à ça, aux entraînements, je lui ai fait comprendre que je pouvais dépanner une ou deux fois, mais pas sur la durée, pas sur toute la saison, car c’est plus compliqué pour moi. Je suis un attaquant, il faut que je soigne mes stats, il faut que je marque et que je fasse marquer. Et ça, quand j’évolue en tant que piston, c’est compliqué pour moi… Et mentalement, c’est très compliqué d’assumer tout ça. Donc j’en ai discuté avec le coach, je lui ai fait comprendre que même moi j’étais conscient que ça se passait moins bien pour moi à ce poste et que le mieux serait de me faire jouer à mon poste préférentiel. Le coach Sousa m’a dit que lui il me voyait bien à ce poste (piston ; NDLR), mais je ne sais pas trop comment ça se fait, car quand il venait d’arriver, il me faisait jouer à mon poste… Mais bon, après la crise, il faudra que je regagne sa confiance, et ça sera en revenant à mon poste, je pense. C’est là que je dois jouer. Mais d’abord, je veux revenir en forme, car j’ai aussi été blessé, notamment autour de la Coupe d’Afrique des Nations, afin de retrouver une place de titulaire ; à mon poste. Je suis patient, je sais que ce sera dur, mais je vais m’accrocher.

François Kamano : "Partir comme un voleur n’était pas dans mes projets"

(…) Mon avenir ? Chacun a ses avis et peut les donner… Mon souhait a été de partir à un moment, car je faisais des performances parfois mais que je n’avais pas eu assez de temps de jeu. En plus, entre le club et la sélection, j’ai eu des blessures. Là il y a eu, l’été dernier, comme l’hiver d’avant, des clubs qui étaient intéressés, mais ça ne dépendait pas que de moi, car si Bordeaux ne s’entend pas avec ces clubs-là, je ne peux pas bouger. Mais si ça ne tenait qu’à moi, je serais déjà parti. Sauf qu’il faut que les deux clubs s’accordent. Et moi, je ne peux pas partir dans un club juste pour partir ; même si des fois le club a pour stratégie de pousser certains départs. Il faut que le projet du club soit intéressant pour moi, déjà, que j’en sois bien sûr et que j’en ai bien discuté avec tout le monde : le coach, le président, le directeur sportif. Aujourd’hui, la situation est un peu compliquée pour moi à Bordeaux, mais je ne veux pas partir pour partir ! Bordeaux, c’est un grand club, je suis content ici, mon fils est né ici. Donc pour l’avenir, on verra. Mais je veux déjà revenir en forme, bien m’entraîner, retrouver une place de titulaire, et aider le club. Je suis, d’abord, concentré sur ça.

(…) Pour l’instant, je suis à Bordeaux, et je suis heureux à Bordeaux, donc voilà… Mais après, dans les saisons à venir, si vous me demandez ça, c’est sûr que j’aimerais bien évoluer dans de plus grands clubs encore, dans de plus grands championnats aussi, pour jouer la Ligue des Champions. Ce sont mes rêves, comme je rêvais de jouer en France et de m’y imposer, ce que j’ai pu faire à Bastia puis à Bordeaux. Après, ça dépendra des projets, et des offres aussi. Alors j’attends, sereinement, et on verra ce qu’il se passera à l’avenir, afin de prendre la bonne décision. »

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