Didier Tholot : « On ne s’aperçoit pas de ce qu’on est en train de faire »

Témoignant longuement, pour ‘Soyez sympas, rejouez, l’ancien attaquant des Girondins, Didier Tholot, raconte comment la tactique de Bordeaux a gêné le grand Milan AC, en 1996. Vainqueurs 2 à 0 à l’aller, en Italie, les Milanais avaient été renversés 3 à 0 au retour, dans un Parc Lescure en extase, en quart de finale de la Coupe de l’UEFA.

« La tactique, c’était : ‘Si on voulait avoir une chance, il fallait absolument les faire douter rapidement’. Donc on voulait mettre une pression d’enfer au début, pour marquer dans le premier quart d’heure. Si on arrivait à marque ce but dans le premier quart d’heure, on pouvait les faire douter… Et je marque le 1-0 à la 15ème minute (rire). (…) Comment je me suis situé par rapport à la défense Panucci – Baresi – Costacurta – Maldini, avec Desailly et Vieira devant ? Et bah au-dessus puisqu’on a gagné (rire) ! Non, plus sérieusement, je crois que l’on n’a pas trop pensé à ça, car nous on était dans notre match et on voulait faire l’exploit. On est surmotivés et finalement – même si après il y a plein d’autres trucs – on ne s’aperçoit pas de ce qu’on est en train de faire.

(…) Sur mon but, Liza(razu) gagne vraiment son duel sur la prise de balle. Aussi, sur les matches d’avant, on avait eu deux ou trois occasions où je faisais appel au deuxième poteau pour emmener le défenseur puis appel au premier poteau mais j’avais à chaque fois raté le ballon de très peu. Donc j’avais dit à Bixente : ‘Si ça se représente, tu la mets fort au deuxième poteau et je fais l’inverse : je vais d’abord au premier puis au deuxième’. Et c’est ce qui se passe. Après, sur la finition, j’ai un peu de réussite, mais on s’en fout, elle est au fond (rire). »

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