D. Riolo défend encore P. Sousa et critique la formation des joueurs de L1

Lors de ‘L’After Foot‘, sur RMC, l’éditorialiste Daniel Riolo a, encore, critiqué le football français dans son ensemble. Mais il estime que certains entraîneurs, dont Paulo Sousa à Bordeaux – tant qu’il est encore là… -, essayent au moins de produire du jeu, dans des clubs qui ne les aident pas forcément :

« Dans notre petit univers Ligue 1 à nous, on voit trop peu des choses comme ce que fait l’Atlanta, et avec pas d’énormes moyens en plus. Alors si certains entraîneurs de chez nous ont pu jeter un œil et voir que, souvent, devant le ballon, il y avait sept joueurs… Ce serait pas mal que ça leur donne des idées. (…) Il faut souligner les intentions, le rythme, le plaisir qu’on prend à les voir jouer. Que toutes nos équipes de Ligue 1, et notamment Lyon et son gros budget de 200 M€, regardent comment joue Bergame ! Comme l’Ajax l’année dernière, ça doit être l’exemple. (…) Nous, on forme très mal en France, et on ne va pas chercher des joueurs en Suisse, en Autriche. On fait juste revenir des joueurs déjà passés en Ligue 1 et qui sont en échec à l’étranger, surtout en Angleterre.

(…) Après, j’ai tapé sur les entraîneurs français et la formation pendant des années, mais en L1 les entraîneurs ont changé : ils ont des idées positives sur le jeu. Sauf qu’ils se heurtent à un recrutement inexistant et à la formation en France. Si tu prends Gasperini (l’entraîneur de l’Atalanta Bergame, en bonne voie pour aller en quart de finale de la Ligue des Champions, NDLR) et que tu lui mets des joueurs formés en France, ils n’ont pas dans leur bagage footballistique et intellectuel la capacité de jouer comme il veut, de comprendre ses consignes, car ils ne sont pas formés à ça. Un mec comme Paulo Sousa, à Bordeaux, il a un discours sur le foot. Et si il va à l’étranger, ses équipes vont vraiment jouer autrement. Alors il fut vraiment penser aux joueurs, à la matière qu’on donne aux coaches, car les entraîneurs, eux, ils ont changé en France. Je pense aussi à un Vieira à Nice. Lui, comme Sousa, si tu le fais coacher en Allemagne, ce ne sera pas pareil. »

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