Clément Carpentier : « Ulrich Ramé, il faudra se poser la question sur ses compétences »

Pour Girondins Analyse, Clément Carpentier (journaliste pour 20 Minutes) est revenu sur la sortie fracassante de Gustavo Poyet en conférence de presse avant de s’interroger sur plusieurs éléments flous autour de la gestion du club :

« C’est moi qui pose les premières questions (en conférence, ndlr) et il me répond en 10 secondes avant que je le relance. Là, il pète un câble comme j’ai rarement vu des entraîneurs faire. Lui, il n’attendait qu’une chose sur cette conférence c’est qu’on (les journalistes, ndlr) le relance. Car il aurait pu vomir sur le club pendant trente minutes, mais en gros il n’attendait que ça, qu’on le relance. Il a fait son discours, mais il attendait qu’on le relance à chaque fois, qu’on lui dise que le club ça n’allait pas, etc. »

« Poyet a un peu dépassé les bornes aussi envers un journaliste présent qui n’y était pour rien (journaliste de Sud Ouest, en référence aux papiers écrits dans L’Équipe et SO) puisque ce n’est pas lui qui l’avait écrit le papier. Et puis je l’ai trouvé hyper virulent envers Nicolas de Tavernost, le propriétaire, son patron ; et le mec le dézingue sur place, en public. Parce que je ne suis pas sûr qu’il en veuille à Stéphane Martin qui est là et essaie de gérer le club comme il peut en ce moment. (…) S’il en veut à Ulrich Ramé ? Non je ne pense pas non plus parce qu’on le sait depuis longtemps et il faudra se poser la question un jour sur ses compétences et sur ce qu’il fait dans le club : ça ressemble plus à un emploi fictif qu’à autre chose. Mais peut-être que Gustavo Poyet le vise dans ses propos oui (« Toutes ces informations-là, seules trois personnes les connaissaient. Je suis un des trois, et les deux autres je les connais très bien »). En tout cas c’est un des deux parce que ce qui est sûr c’est qu’ils se sont vus en réunion et que le lendemain c’était dans la presse. »

« Il y a une chose qu’on ne sait pas dans ce club, et peut-être qu’un jour il faudra écrire un bouquin là-dessus car c’est trouble, c’est comment ça se passe avec les agents à l’intérieur du club, parce qu’aujourd’hui ça a clairement l’air d’être un énorme panier de crabes où chacun veut placer joueurs et entraîneurs. C’est quand même hyper bizarre ce qu’il se passe dans ce club. Entre Poyet qui ne veut travailler qu’avec ses agents et joueurs, la cellule de recrutement de son côté, Poyet qui est mis en place par un agent que les américains ont croisé. Après, ça ne se passe pas comme ça qu’à Bordeaux, ça se passe comme ça partout. Mais c’est quand même louche, il y a pour moi des gros jeux d’agents et d’influences qui vont très loin dans ce club. Il faudra peut-être s’y habituer car les américains ont l’air de vouloir travailler comme ça et ce sera aussi peut-être très bénéfique pour travailler sur certains dossiers, comme celui de Thierry Henry. Mais aujourd’hui tout ça est très bizarre. »

Retranscription faite par nos soins

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