Annabelle Creuzé : « Dès son arrivée, je me suis concentrée sur le staff »

Ayant accepté l’invitation de ‘Girondins Analyse‘ (radio RIG, podcast ICI), hier soir, la formatrice en langue(s) mais aussi traductrice et interprète des Girondins de Bordeaux, Annabelle Creuzé, explique à travers le cas du coach Paulo Sousa comment son travail auprès des joueurs mais aussi du staff bénéficie à tous

« Quand le nouveau staff est arrivé, avec cinq coaches au départ, je me suis concentrée à fond sur eux. Après, pour un joueur c’est différent, surtout quand il arrive en janvier. On doit adapter le volume d’heures de cours selon les priorités et les disponibilités. On essaye d’en faire 2-3 par semaine, mais le souci c’est que je ne peux plus faire des cours d’1h30 car j’ai trop d’élèves (sourire), donc on réduit à 1 heure. Souvent, on fait ça l’après-midi, chez eux, avec beaucoup d’oral et puis du ludique. Depuis que je travaille pour les Girondins, en 2016, j’ai vu beaucoup de nationalités : Danemark, Nouvelle-Zélande, Uruguay, Brésil, Jamaïque. C’est sûr que c’est plus facile pour apprendre quand leur langue natale est proche de la nôtre, mais avec le recul je pense que ça se joue encore plus sur la confiance en soi et la compréhension de l’enjeu, pour eux, de rapidement parler français.

(…) Paulo Sousa ? Il parlait un tout petit peu français en arrivant, oui, mais il a beaucoup travaillé et bravo à lui. Je le félicite et je suis très contente pour lui et son staff. Ils ont été très sérieux, très pros, et ils ont pris ça très à cœur dès le départ et leur première semaine ici, les premiers jours même. On a bossé comme des fous, individuellement et collectivement, jusqu’à la pré-saison, avec des objectifs précis. Maintenant, ils sont totalement autonomes donc félicitations à eux ! Je voulais vraiment qu’ils se débrouillent en français tout de suite, mais ils ont beaucoup travaillé. Après, en abordant la langue à l’oral, et contrairement à ce qu’on dit, le français n’est pas si compliqué que ça.

(…) Pourquoi certains joueurs ont du mal ? Ils parlent bien en cours, avec moi, mais quand il y a les journalistes, le stress, c’est plus dur. C’est aussi pour ça qu’ils demandent à ce que je sois là avec eux, même sans rien dire. Je les rassure. J’espère qu’un joueur comme Hwang, avec qui on travaille aussi l’anglais, pourra bientôt répondre en français, mais il a un programme très chargé et énormément d’autres choses à faire à côté.« 

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