Alain Giresse : « En 84-85, c’est la période où on est au summum »

Le joueur numéro 1 de l’histoire des Girondins de Bordeaux, Alain Giresse, était hier sur RMC, invité dans l’émission ‘Team Duga’.

Lors d’un long échange de presque une heure, avec les différents intervenants, Gigi a revisité le grand FCGB des 80’s, expliquant notamment à quel point cette équipe était appréciée, suivie par les Bordelais, et se sentait forte lors de la saison 1984-85 :

« La France, on sentait son soutien, oui, mais ça avait commencé par Saint-Étienne, en 76, qui faisait alors l’unanimité. Après, tout d’un coup, le football a pris une dimension médiatique et les supporters se sont regroupés autour de leurs équipes et ont affirmé leur identité locale, en souhaitant avant tout la réussite de leur club au détriment de celle des autres. Puis, ensuite, cela s’est exacerbé avec les relations qu’ont pu avoir Marseille et Bordeaux, Marseille et Paris, Bordeaux et Nantes aussi, Lyon et Sainté… Du coup, il n’était plus question d’avoir la fibre patriotique en Coupe d’Europe, mais c’était chacun pour son club, avec un fort régionalisme prenant le dessus ; évidemment. Après, nous, Bordeaux, quand même, par rapport au fait que les matches n’étaient pas diffusés tous comme maintenant – aujourd’hui, on ne peut pas échapper à un match européen d’une équipe française -, on ne peut pas se dire qu’on ait eu le même retentissement européen que Marseille ou Saint-Étienne pour marquer les esprits.

(…) Sportivement, 84-85, c’est la période où on est au summum. Nous avions notre meilleure équipe et sur le championnat on n’avait pas – et ce n’était pas de la suffisance -, notamment à Lescure, de doutes quand on rentrait sur le terrain. On ne se demandait pas si on allait gagner, mais par combien, quel allait être le score de notre victoire… La question de savoir si on allait gagner, on ne se la posait même pas. Voilà… C’est rare d’être dans cette situation-là, mais on y était ; sans suffisance ni orgueil mal placé envers l’adversaire. On était simplement nous-mêmes, on se sentait forts dans notre football, confiants en nous. »

Une autre époque. Mais quelle époque !

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