Ludovic Obraniak : « Je suis content que le maire se réveille »

Le consultant Ludovic Obraniak est de nouveau monté au créneau pour exposer la situation de crise des Girondins. L’ancien milieu du FCGB s’est ainsi exprimé sur ‘La Chaîne L’Équipe 21, dans L’Équipe du Soir :

« Ça m’attriste beaucoup, parce que c’est un club dans lequel je suis resté un temps relativement court, deux ans (2012-2014), ce n’est pas très long dans une carrière ; mais où j’y ai vécu des choses humainement et sportivement fortes. Bien entendu que l’état des Girondins de Bordeaux et la situation actuelle ne me laissent pas insensible. Je suis content que le maire se réveille et qu’il mette enfin le nez dans les affaires qui sont en train de sortir par le biais des supporters, les Ultramarines, et aussi avec l’aide de nos confrères d’RMC. J’espère simplement que la maire ne se préoccupe pas uniquement du loyer du stade, mais qu’ils s’intéressent vraiment à ce qui est en train de se passer à l’intérieur du club. J’ai cru comprendre que Souleymane Cissé, qui était responsable de la formation et d’autres choses, aurait démissionné. Pardonnez-moi ce que je vais dire, mais c’est le fond de ma pensée : j’ai l’impression que le bateau coule et que les rats quittent le navire. Je ne sais pas dans quel état on va retrouver le bateau, mais pourvu qu’il revienne à un ou à des amoureux des Girondins de Bordeaux, c’est ça le plus important, parce que le club est en réel danger. »

« J’y vais fort, parce que j’ai créé énormément de liens avec les gens qui travaillent aux Girondins de Bordeaux, et ce sont en général des gens qui y travaillent depuis 10-15 ans, voire 20 ans. Je sais ce qu’il s’y passe à l’intérieur. Je sais les pressions, je sais le harcèlement moral. Je sais beaucoup de choses. C’est pour ça que je fais peut-être preuve de véhémence (les rats quittent le navire, NDLR), mais je suis désolé : aujourd’hui je ne vais pas mâcher mes mots avec des personnes qui ont ce comportement-là avec des personnes que j’aime. Mais ce n’est pas un conflit personnel. C’est un club que j’aime, dans lequel j’ai vécu des choses et où je m’y suis fait des amis. Je vois que le club est en danger sur le plan sportif mais aussi sur le plan humain. J’ai la chance de pouvoir être un relais. Maintenant, si Monsieur Longuépée et monsieur Thiodet veulent venir chez nous pour s’exprimer et pour débattre, je serai ravi des les accueillir. »

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