L. Obraniak : « Bordeaux a la maîtrise mais il manque cette part de talent »

Vendredi soir, dans ‘L’After Foot‘ d’RMC, l’ancien milieu offensif des Girondins de Bordeaux, mais aussi de Metz et de Lille, Ludovic Obraniak, a donné des analyses atypiques mais loin d’être insensées sur le Nice – Bordeaux qui venait d’avoir lieu (1-1, J13 de la Ligue 1 2019-20).

« En regardant ce match-là, en fait, je me dis que si tu avais fait une fusion entre Bordeaux et Nice, tu aurais eu une super équipe, qui aurait fait un super match. D’un côté, tu avais une équipe qui avait de la maîtrise sans talent – je vois de plus en plus le schéma de Paulo Sousa se mettre en place –, et de l’autre une équipe avec des talents mais pas de force collective. Donc si tu avais eu la maîtrise de Bordeaux avec quelques individualités de Nice, là tu aurais eu une grande équipe. Mais il te manque cette petite part de talent, surtout dans les trente derniers mètres. Le talent, l’étincelle, la création. Je pense donc que ce match nul est logique. Si tu as les individualités niçoises à Bordeaux, oui, ça transfigure le visage de l’équipe sur le plan offensif. Entre la maîtrise bordelaise un peu stérile et les seuls coups d’éclat niçois obtenus par les deux-trois vedettes de l’effectif, je me dis que le match nul est mérité.

(…) Pendant le match, ce qui m’a sauté aux yeux, c’est le nombre de ballons touchés par Loris Benito dans le camp adverse, en position de centre. Mais malheureusement, le danger n’est quasiment jamais venu de son côté. Donc il y a aussi une amélioration technique à avoir sur les centres. Après, pour François Kamano, encore à ce poste-là de piston, il ne débute pas mal ; mais à chaque fois il fait une bonne heure et ça s’estompe, car il n’a pas la caisse, physiquement, pour enchaîner les efforts comme ça. Il faudrait peut-être le garder un peu plus haut, car au bout d’une heure il commence à avaler la trompette. Il faut, des fois, qu’il alimente tout le couloir, alors qu’il ne descendait pas si bas la saison dernière. Mais il y a une belle marge de progression. Et en tout cas, c’est construit, ça amène bien le jeu, ça passe par les milieux de terrain, on essaye de ressortir la balle, on développe le jeu sur les côtés… Mais le match nul est logique. »