Benoît Costil : « On espérait mieux, mais on ne mérite pas beaucoup mieux »

Lucide, encore une fois, dans ses analyses, le gardien et capitaine de nos Girondins, Benoît Costil (32 ans, sous contrat jusqu’en juin 2022), a donné ses ressentis d’après Bordeaux – Brest (2-2, J6 de la saison 2019-20 de Ligue 1).

Propos retranscrits depuis le podcast d’ARL :

« On jouait pour les trois points, donc l’objectif n’est pas atteint. On fait pourtant une bonne entame, mais derrière, un peu comme au match précédent (2-0 contre Metz, J5), on ne maîtrise pas les choses. Si, à la mi-temps, on nous avait dit qu’on ferait match nul, on l’aurait pris… Donc voilà. On espérait mieux, mais on ne mérite pas beaucoup mieux sur ce match. Le deuxième but qu’on prend ? Ouais… On a perdu beaucoup de ballons au milieu du terrain et Brest a bien joué sa supériorité sur les côtés. On a vu beaucoup de ballons vadrouiller d’un côté à l’autre, en une touche. Ils nous ont bien piégés, nous ont bien observés, donc ils nous ont mis à défaut. C’est difficile. Notre réaction d’orgueil en seconde période  ? Bah, c’est le minimum. C’est ce qu’on se dit dans le vestiaire à la mi-temps : on peut perdre des ballons, on peut faire des mauvais choix ; je ne dirais pas qu’il n’y a aucun problème sur ça, car c’est mieux d’en faire le moins possible ; mais le minimum c’est d’avoir une réaction, de se révolter, de ne pas accepter ce qu’on a pu faire en première mi-temps, de ne pas accepter d’être menés. Et donc on s’était dit de tout faire pour aller au moins égaliser, même si l’objectif, à la mi-temps, il n’est pas d’égaliser mais d’aller gagner. Au final, on n’est pas si loin que ça sur la fin, mais on ne peut pas se contenter de ça non plus.

Sur les deux derniers matches qu’on a joués, il y a eu beaucoup de supériorité numérique adverse sur nos latéraux. C’est peut-être car nos milieux excentrés doivent revenir plus, faire plus d’efforts. On pense à attaquer, c’est bien, mais il faut aussi penser à défendre, partir d’un peu plus loin. Maintenant, je note aussi qu’on n’a aucun match facile, comme je le dis depuis bientôt deux ans et demi que je suis là. Ça s’est vérifié l’année dernière, cette année, par le passé. On joue des promus, mais les promus, ce sont des joueurs qui… J’en viens de Ligue 2 (avec Caen, Vannes et Sedan, ses clubs avant Rennes et Bordeaux), donc c’est facile pour moi de vous en parler, mais ce sont de bons footballeurs qui viennent de ce championnat. Brest, quand vous regardez, tous les joueurs viennent de Ligue 2, leurs deux recrues aussi, mais ce sont des bons joueurs, car il y a des bons joueurs en ligue 2 aussi, qui peuvent vous mettre en danger. Les clubs qui montent, ce sont des clubs qui travaillent très bien, avec des entraîneurs qui sont très compétents et qui peuvent venir mettre en danger les Girondins de Bordeaux, comme n’importe quelle équipe. Je le répète depuis un moment, mais on n’a aucune marge, tous les matches sont difficiles. C’est comme ça. Nous, on va cravacher sur 38 matches, on ne peut pas être dans la gestion. »