Éric Bedouet retrace les étapes de la construction de l’état d’esprit bordelais actuel

Au cours de son point-presse de la semaine dernière, le coach adjoint et préparateur physique des Girondins de Bordeaux, Éric Bedouet, a retracé la manière dont le FCGB avait progressé mentalement ces dernières semaines, pour aller chercher à nouveaux des bons résultats (Prague, Paris, Saint-Étienne) et se relancer.

« C’est bien d’avoir du caractère, de ne rien lâcher, c’est un élément de base pour une équipe, si elle veut faire quelque chose c’est primordial et tout le monde n’a pas cette qualité. Chez nous, je pense que ça se construit et que la Coupe d’Europe nous la permis de construire ça. Quand on a démarré dans cette compétition, on s’est dit qu’on n’était pas sûr de gagner des matches mais qu’on allait au moins avoir une expérience pour essayer de progresser, de ne pas lâcher, de tout donner et de jouer toutes nos chances à fond, car on ne sait jamais ce qui peut arriver… Et je pense que cette expérience nous sert, peut-être, aujourd’hui, car il ne faut pas oublier que nous avons fait 6 matches de tours préliminaires pour nous qualifier, et ce ne sont pas des équipes faciles que nous avons jouées. Là, on en est déjà à 27-28 matchs, et on a pris de l’expérience grâce à ces matches, même si on a aucune garantie non plus… Mais il faut continuer.

Notre match joué en Belgique, par exemple (0-0 à Gent, barrage aller des poules de C3), ça m’a marqué… et j’espère que ça marquera aussi les joueurs, car on n’a pas été tendre avec eux et c’est vrai que nous n’avions pas été très bons, mais on avait voulu jouer comme ça. On voulait se dire : ‘On ne prend pas de but à l’extérieur’ en vue du match retour, et finalement on s’est qualifié au retour. Et dans leur tête, ça a peut-être permis à nos joueurs de se dire qu’il y avait des moments où il ne fallait pas toujours jouer la gagne et privilégier le fait de ne pas perdre, parfois. Mais là, ce n’est qu’une petite chose, et je crois que c’est une accumulation de choses comme ça qui ont fait que leur caractère de ne rien lâcher s’est forgé et qu’il est devenu une qualité. Et ça, c’est bien, vraiment bien. »