Les analyses d’Éric Bedouet entre le match de jeudi contre Copenhague et celui du jour face à Nantes

En salle de presse, vendredi, après Bordeaux – Copenhague (1-2, 2ème journée des poules de l’Europa League) et avant Bordeaux – Nantes (9ème journée de Ligue 1), l’entraîneur et préparateur physique des Girondins, Éric Bedouet, a pu évoquer de nombreux sujets généraux.

Retranscriptions :

« Ça ne va pas être facile, car dans les têtes c’est dur de switcher comme ça, rapidement, après un match européen perdu où on fait, quand même, une très bonne deuxième mi-temps, mais où nous ne nous sommes pas adaptés au vice de la Coupe d’Europe et au fait qu’il n’y ait pas l’assistance vidéo à l’arbitrage en Europa League, car nos adversaires nous sont rentrés dedans d’entrée et nous on jouait comme en Ligue 1, en pensant qu’on ne pouvait pas se lâcher dans l’engagement. Mais c’est notre faute, il fallait s’adapter à ça, et ça reste un détail, pas la chose qui fait qu’on perd le match… Notre équipe progresse, mais se faire pendre comme ça, sur leur 2ème but où on fait une erreur de marquage alors que c’est la fin et qu’on vient de revenir à 1-1, ça ne doit pas arriver. Leur buteur venait de rentrer, on savait qu’il était gaucher, on savait tout, mais on a été trop juste. Le premier but ? Là, c’est différent, car c’est un choix tactique de jouer en zone sur coups de pied arrêtés, mais on doit s’améliorer sur ça, tout le monde, surtout contre une équipe comme celle qu’on a joué, avec jusqu’à sept joueurs qui montaient. On essaye de le faire, on travaille dessus dès qu’on peut, c’est à nous de nous adapter. Surtout que de plus en plus de buts se mettent sur phase arrêtées, avec des joueurs de plus en plus grands et athlétiques, ce qui fait qu’avoir plus de deux petits dans une équipe pose problème. Mais on doit s’y faire, s’adapter à ça, c’est normal, on doit être costaud, en zone ou en marquage individuel ou en mixte. Après, ça arrive quand même de prendre des buts…

(…) Le changement d’entraîneur à Nantes ? Du coup, on ne sait pas à quoi s’attendre, c’est vrai. On ne sait pas. Pour moi, il y a deux cas de figure au niveau psychologique, à Nantes : soit ça marche, soit ça met du temps. Mais nous on ne préoccupe pas trop de ça, ce n’est pas notre domaine. Ce qu’on doit faire c’est rebooster nos joueurs pour bien repartir, et si on fait un match comme celui de ce jeudi ça tournera de notre côté. Ne croyons pas que tout est négatif, ce qu’on a fait est bien, mais c’est dur de le faire comprendre aux joueurs car le lendemain d’une défaite où les joueurs ont été bons, se sont défoncés, dépouillés, mais sans avoir de réussite – comme Lille contre nous -, il faut continuer. Ce qu’a dit Benoît Costil dans son analyse d’après match, c’était bien, et il faut continuer dans ce qu’on vient de faire. Au bout d’un moment ça va payer, c’est obligé. Mais il faut vite switcher, car dimanche c’est un match très important. Jeudi, c’était une défaite illogique, nous n’aurions pas dû perdre pour moi, mais il faut penser à nous et pas à Nantes, à leur changement d’entraîneur – Vahid Halilhodzic, on le connait et on le respecte, il a une forte personnalité et des principes de jeu définis -, ou à comment ils vont arriver

On sait qu’on doit réagir, nous, et puis c’est tout. Jeudi, contre Copenhague, on voulait emballer le match dès le départ, on l’avait dit, mais ça ne se passe pas si facilement comme ça sur le terrain car en face les adversaires ne sont pas d’accord, voir veulent faire pareil contre vous. C’est un rapport de force qui se fait, et qui gomme souvent les différences au début, avant que petit à petit une équipe baisse de niveau et l’autre doive mettre le doigt où ça fait mal. Nous, on a pu le faire en deuxième mi-temps, car eux étaient moins bien. Voilà comment ça se passe en vrai, mais avant le match bien sûr que tout le monde veut faire le maximum au départ, surtout à la maison, sauf que parfois ça ne se passe pas comme ça. Contre Nantes, on verra. Peut-être qu’eux nous mettrons la pression en premier et qu’on devra réagir, attendre, et leur remettre la pression… »