Jocelyn Gourvennec parle des forces de l’AS Monaco

Au cœur de son point-presse d’hier, Jocelyn Gourvennec a parlé de l’adversaire des Girondins, demain à Gallice : l’AS Monaco. Tout comme son homologue monégasque, Leonardo Jardim, l’entraîneur bordelais dresse les louanges de l’équipe d’en face. Mais le Breton a peut-être plus de raisons de le faire que le Portugais…

« Ils sont moins dominateurs, mais encore présents (2ème de L1, NDLR). Aussi, en ayant perdu 5 joueurs majeurs, c’est difficile de maintenir leur très haut niveau de l’an dernier, en refaisant un collectif. Peut-être qu’à un moment ils retrouveront ce niveau-là, mais le Monaco de l’année dernière c’était la construction de Leonardo Jardim sur une troisième saison. Là, il repart sur quelque chose de neuf, avec une base de joueurs, mais aussi des nouveaux qui doivent s’intégrer et un collectif qui marche un peu moins bien que l’année dernière. Après, Monaco reste une équipe forte. Ils ont de bons tireurs de coups de pied arrêtés, Lemar en tête, et de bons joueurs de lutte, comme Glik et Jemerson, et même Fabinho ou Falcao. Ce sont de bons joueurs de tête, et on devra être présents sur ça. On parle souvent du jeu, de l’aspect tactique, de l’organisation de jeu pour les contrer, mais on devra aussi être là sur l’engagement, notamment lors des phases arrêtées. On devra se méfier aussi de ça, ne pas se mettre à la merci d’un coup de pied arrêté. Après, dans le jeu, ils sont moins dominateurs, alors que l’an dernier ils étaient très performants sur attaques placées et sur les transitions courtes. Ils ont assommé beaucoup d’équipes, dont nous, sur des attaques ultra-rapides, de 4 ou de 5 secondes, avec des récupérations basses et qui se finissaient avec beaucoup d’efficacité. Ils ont aussi connu une période où ils se trouvaient les yeux fermés, où ça rentrait même s’ils tentaient de loin, ils étaient en état de grâce. Et ils ont été au bout comme ça, en étant champions et en faisant demi-finale de Ligue des Champions, ce qui est énorme et quasiment jamais vu dans le football français. Aujourd’hui, l’équipe a un peu changé, mais ils gardent une base stable, dans un schéma qui reste le même et une ossature fixe autour de laquelle ils ont un peu modifié. Mais c’est ça notre métier d’entraîneur, quand on dirige une équipe et gère son management : un éternel recommencement, dans lequel il faut faire des choix, gérer les départs et les recrues, faire du collectif et être cohérent.

Nous, on sait que Monaco est fort, mais on est chez nous, on doit retrouver de l’allant, du peps, mettre le public avec nous. L’année dernière, ces matches-là avaient été durs à négocier pour nous, mais on doit montrer qu’on a franchi un cap, même si la semaine dernière c’était pas bon (0-1 contre Amiens, NDLR). Mais dans le foot, tout va très vite, et je veut surtout retenir l’état d’esprit de mon groupe, qui est revanchard, et qui devra le montrer. »