Jocelyn Gourvennec : « Repartir sur plus de densité sur le plan défensif, et sur un bloc plus compact »

Très agacé par la défaite et la manière avec laquelle ses joueurs ont perdu contre Amiens, Jocelyn Gourvennec, en conf’ de presse d’avant Bordeaux – AS Monaco, a affirmé attendre une réaction des Girondins, ce sur quoi la semaine de travail au Haillan a été axée.

« On a a fauté, on n’a pas été au niveau, et pas suffisamment présent, on s’est fait bouger, et ça ce n’est pas acceptable quand on a de l’ambition pour la saison, et surtout quand, depuis un long moment maintenant, on arrive à se sortir de ces matches un peu difficiles, contre des équipes qui jouent leur maintien. Mais là, on a échoué. On a fauté au moment où on reprenait le match en main, sur un coup de dé, un coup de pied arrête où on n’est pas attentifs. Et ça, c’est une faute. Après, quand ça arrive, il faut remobiliser tout le monde, reprendre les bases, ce qu’on a fait cette semaine, en revenant sur des détails en termes d’organisation de jeu, sur le plan tactique, de distance entre les joueurs, de bloc. Il faut reprendre cette base-là, se remettre dans l’abnégation, pour repartir de l’avant. Depuis que je suis entraîneur, j’ai été deux saisons chez les amateurs, et j’ai toujours eu ça ; à Guingamp je ne vous en parle même pas… Et là, avec Bordeaux, cela faisait quasiment un an qu’on n’avait plus été battus par un mal-classé. La dernière fois, c’était par Lille, au Matmut, début décembre (0-1, but de… Nicolas de Préville, NDLR), lors de la saison dernière.

Il est bien évident que cela ne me plait pas. On peut rater des matches, être moins bien dans le jeu, mais on ne peut pas être battus dans l’état d’esprit. Ce n’est pas possible, je ne veux pas ça de mes équipes. Cela s’est produit au Havre, contre Amiens, et puis on l’avait déjà vécu contre Videoton, lors du match retour de tour préliminaire européen en Hongrie. Il est évident que cela ne me plait pas et qu’on doit retrouver des vertus. C’est important. Car le foot, ce n’est pas que le jeu, les passes. C’est d’abord répondre à l’engagement, être dans le combat. Pourtant, Dieu sait si on était prévenus que ce serait comme ça à Amiens… Mais on a été en déficit. Et quand on a voulu revenir c’était trop tard. J’ai mis une cartouche aux joueurs, mais une fois que c’est dit il faut se remettre au travail. On a repris les bases, pour repartir sur plus de densité sur le plan défensif, et sur un bloc beaucoup plus compact. Ça part toujours de là. Quand vous êtes battus dans l’engagement c’est que vous n’êtes pas complètement connectés dans la récupération du ballon, et cela ne peut pas être bon. On a vu qu’Amiens, sans nous dominer dans le jeu, a simplement mis plus d’impact et d’intensité. On doit donc retrouver de la densité, se focaliser sur le fait d’avoir une bonne récupération de balle, pour ensuite produire un jeu plus fluide. C’est toujours comme ça, ce sont les étapes pour repartir de l’avant. On doit au moins retrouver ce qu’on a montré depuis de longues semaines et de longs mois.«