Jérôme Dauba : « Il y a un réel changement par rapport à l’an dernier »

Grâce à la radio du FCGB, GOLD FM, voici une réaction bien plus complète de Jérôme Dauba, l’entraîneur de la section féminine des Girondins de Bordeaux, qui revient sur la défaite du weekend dernier, 4-1 à Montpellier.

« Au vu de notre prestation, le score est un peu sévère, et je pense qu’il n’y a pas trois buts d’écart. On prend ce premier but sur un fait de jeu, un pénalty, alors qu’on arrivait à les contrer. Puis ce but nous assomme, car on le prend assez tôt dans le match, dès la 20ème minute, alors qu’on avait décidé de jouer. Autant, quand on avait été jouer à Lyon (défaite 0-2), on savait que ça allait être difficile de les contrer, donc on avait mis un plan de jeu assez défensif, en essayant quand même de jouer, ensuite, quand on avait le ballon ; mais là, on avait vraiment décidé de jouer notre jeu pour leur poser des problèmes. On savait qu’elles avaient joué dans la semaine, en Coupe d’Europe, et on s’était dit que si on arrivait à leur poser des problèmes, à hausser le rythme, peut-être qu’elles n’auraient pas les ressources physiques et mentales. On voulait vraiment essayer de les bousculer, car la Ligue des Champions ça prend des forces…. Mais bon, leurs deux attaquantes en ont décidé autrement…

Dans leur effectif, elles n’ont que des joueuses internationales, et même leurs trois changements sur le match, ce sont des joueuses internationales qui rentrent. Et quand je vous parle de ‘niveau international’, il  faut bien dire que leur attaquante, Sofia Jakobsson, qui nous fait mal en nous marquant trois buts, c’est une des meilleures attaquantes européennes. Elle, elles est habituée à jouer des matches de niveau international : Ligue des Champions, Euro ; c’est du top niveau. Nous, on a aussi de jeunes internationales, mais avec ces matches-là, cela nous permet vraiment d’avoir des matches internationaux (sourire).

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girondins.com (FCGB / D. Le Lann)

(…) Malgré la défaite, on a d’autres possibilités, et on voit que par rapport à l’an dernier, l’écart n’est plus le même. L’an dernier, on arrivait à rivaliser en passant notre temps à défendre ; là, on défend bien, mais on utilise aussi très bien le ballon, et on l’a vu en seconde période car nous sommes parvenus à les faire douter, à ce qu’elles reculent, en nous procurant de nombreuses situations et même quelques occasions franches. Il y a finalement moins d’écart que ce que le score indique. Mais il y a surtout la frustration de se dire qu’il nous manque encore un petit quelque chose. Il faut donc qu’on continue à s’accrocher pour réussir à lutter, car en face, elles ont des top joueuses, qui arrivent, sur des coups de pieds arrêtés ou des phases de jeu fermées, à faire la différence, parce que leurs qualités intrinsèques sont plus élevées par rapport aux nôtres.

Mais je sens quand même qu’il y a un réel changement par rapport à l’an dernier. Cette année, on a vraiment l’ambition, à chaque fois, de se dire qu’on y va pour gagner, aussi bien à domicile contre le Paris FC qu’à Montpellier. Aussi, au vu des équipes alignées par nos adversaires, et quand on voit, encore, les déclarations des joueuses de Montpellier, elles avaient beaucoup de considération et même… de la crainte avant de nous jouer. Quand j’entends le coach qui dit, à la fin du match, qu’il aurait signé avant le match pour avoir  un tel résultat, cela veut dire que ces équipes-là nous considèrent, désormais, et ont peur de nous, elles nous craignent. Donc pour nous il est hors de question d’aller les jouer en étant battues d’avance, et on y va vraiment pour gagner. »