Benoît Costil ne se cherche pas d’excuses, ni à l’équipe, et veut « se réfugier dans le travail »

Coupable d’une ‘faute de pied’ sur le deuxième but de Monaco, samedi (0-2 pour l’ASM, à Bordeaux), le gardien des Girondins, Benoît Costil, ne se cache pas. Pour GOLD FM, il débriefe ce match, qui a été très délicat pour les Marine et Blanc.

« On a connu deux entames difficiles, surtout l’entame de la seconde période, où on s’est mis un peu la tête à l’envers. Puis derrière, tout se goupille mal, et ils mettent rapidement un deuxième but, qui est évitable. Ensuite, à 0-2 contre eux, on sait que c’est dur… Mais on a eu des occasions pour revenir. Ils sauvent quand même des ballons sur leur ligne. Après, on ne doit pas du tout se contenter de ça, comme on ne doit pas se réfugier derrière l’arbitre qui n’aurait pas sifflé une faute sur Malcom avant leur premier but. Ce serait trop facile. C’était à nous de faire mieux durant le match, et de forcer la réussite offensivement.

L’action du deuxième but ? Non, il n’y a rien qui me surprend, rien du tout. Il faut juste assumer, se dire que c’était un but qui était évitable, que j’aurais dû ne pas le prendre mais qu’il a été pris. Voilà. Vous voyez, vous avez beau faire un bon match avant, avoir fait des arrêts ; et puis sur une situation… Ce poste de gardien de but ne pardonne pas la moindre erreur, c’est le jeu. Parfois, on peut être sauvé car il n’y a pas but, mais là ce n’est pas le cas et je le paye cash. Je l’assume pleinement, et cela ne me fait pas plaisir, croyez-moi… D’autant que c’est ce deuxième but qui fait le plus mal. A 0-1, on pouvait encore revenir. A 0-2, c’était déjà plus embêtant.

R. Perrocheau / L’Équipe

C’est une série difficile en ce moment, mais ça arrive dans le football. Le groupe a envie de relever la tête, et pas que les cadres, car on voudrait tous faire mieux. On ne gagne plus depuis 4 matches, il faut se battre pour changer ça. De l’inquiétude ? C’est difficile à dire…. Ce soir (samedi, NDLR), il y a surtout beaucoup de déception, car ce ne sont jamais des périodes évidentes à vivre. J’avais dit, après notre victoire contre Guingamp le mois dernier, qu’on connaîtrait forcément des périodes plus dures, et là on y est. Mais on connaîtra d’autres bonnes périodes. En attendant, il faut d’abord retrouver la victoire, et vite. Si vous avez des solutions, dites les moi… Je crois qu’on doit surtout garder confiance, se réfugier dans le travail pour s’améliorer, sans tout dramatiser, et aller gagner à Rennes.

(…) Nos difficultés ? C’est un tout, tout le monde a sa part de responsabilité. Quand vous prenez pas mal de buts, comme nous sur ces derniers temps, c’est forcément le gardien et la défense qui trinquent ; on le sait, pas de surprise, on connait le milieu à force. Mais on sait qu’on marque des buts collectivement et qu’on prend aussi des buts collectivement, donc il faut qu’on progresse collectivement, tous ensemble, et l’objectif il est là. On va vivre des moments compliqués après ce match, mais il faut passer à autre chose, on n’a pas le choix, il faut avancer, regarder devant et penser à gagner le prochain match, à Rennes. Le classement ? On verra… On va d’abord penser à nos contenus, à notre travail, à la préparation de nos matches, par rapport à nos adversaires, à nos qualités. On n’est pas des touristes ! Ce soir, nos supporters ont manifesté du mécontentement après le match, tout en nous encourageant. Il y avait pas mal de monde au stade… On voit qu’on est encore soutenu. Donc on va travailler, garder notre philosophie, ne pas tout dramatiser, et ça va nous sourire. Le plus vite possible j’espère.

La crise ? Non. En interne, je ne la vois pas. Il y a seulement de la déception, de la frustration, et une envie de mieux faire. Après, ce genre de termes, de phrases, on les utilise un peu pour semer la zizanie.. La vérité c’est que ça ne nous sourit pas en ce moment et qu’on doit faire mieux pour inverser la tendance, tout simplement. »