Ulrich Ramé précise son rôle de « directeur technique » et sa vision de la post-formation

Dans l’émission ‘Soir de Foot’ d’hier, sur GOLD FM, le ‘directeur technique’ de nos Girondins, Ulrich Ramé, était l’invité. Rare, très rare, dans les médias, l’ancien gardien de but et capitaine emblématique des Marine et Blanc réexplique notamment son rôle de liant au sein du club et fait un tour d’horizon de l’actu du FCGB.

« Comment il faut m’appeler ? Directeur technique (sourire). Mon surnom sur les réseaux sociaux ? Le ‘Monchi’ bordelais ? Non, je ne le savais pas du tout… Mais c’est quand même valorisant. C’est positif. Moi, je pense être, tout simplement, à une fonction de coordination, avec quelques responsabilités. Je reste bienveillant quant à l’exigence, pour la pérennité du club, auprès de la direction. Je suis aussi actif sur les différentes sections du club, car le club a pris une autre dimension, entre les garçons, les filles, la formation, et il a certainement besoin d’un lien de coordination entre toutes ces sections. Compte-tenu de l’ampleur du club, c’est important d’avoir de la communication en interne, et ce n’est pas toujours évident, car tout le monde est très pris, donc c’est bien qu’il y ait une personne référente, au courant de tout, qui donne des orientations, à la fois sportives et techniques, en ayant parfois plus de recul, afin de fixer une feuille de route et que tout le monde aille dans le même sens.

Mon rôle pendant le mercato ? Il a été de faire le lien entre tous les acteurs, tous ceux qui étaient centrés sur le mercato, même si le coach a des relations, effectivement, plus directes avec la cellule de recrutement… Mais il faut aussi pouvoir tous se mettre autour d’une table et échanger, afin d’avoir des avis, pour définir des perspectives. Le coach, il a une vision à court terme, de résultats ; donc il est bon d’échanger sur une projection à plus long terme, de faire le lien sur la formation, sur les jeunes qui montent, comment les intégrer au groupe pro, et quand on doit recruter… Tout ça fait partie de mon boulot. Oui, c’est de l’anticipation, car l’intérêt pour le bien du club c’est de se projeter sur des projets individuels. On a parlé beaucoup de la post-formation, mais la post-formation c’est quand le gamin a fait 50 matches en Ligue 1. Avant, il y a tout un itinéraire à tracer, et soit on lui ouvre la porte du groupe pro soir on envisage des chemins détournés, mais le but c’est que nos jeunes ayant le plus de qualité puissent intégrer notre équipe première, à un moment ou à un autre. Mon idée, est de modifier la vision par rapport à la formation : oui, on doit former pour l’équipe première, tout en respectant les objectifs de l’équipe première au classement. C’est pour ça qu’on travaille avec les joueurs et leur entourage – famille, agent -, pour optimiser ces 2 ou 3 ans avant de devenir un potentiel titulaire. En ce moment, à Bordeaux, le coach Jocelyn Gourvennec a bien compris la dimension et la philosophie formatrice du club, et il veut s’appuyer sur ça, mais en donnant des chemins différents aux uns et aux autres. Ma discrétion ? Oui… Mais pour prendre les décisions il faut rester proche des hommes et du terrain, pour assurer une bonne tenue des dossiers. Entre les réunions techniques et le fait d’aller voir les matches de la formation le weekend, il y a une partie bureau et une partie terrain.

(…) Si j’ai le temps de m’ennuyer ? Non (sourire) ! Car c’est très enrichissant, très intéressant, on rencontre beaucoup de gens, et tous veulent la même chose : que les Girondins de Bordeaux soient en haut de l’affiche. Donc c’est un travail passionnant. Mais on reste dépendant des résultats de l’équipe première, qui sont ultra importants, et restent l’objectif numéro 1 du club. L‘actionnaire reste très attentif à tout ça, et la phase ascendante, la dynamique qu’on a a créée, il faut la renouveler, la garder, la développer. Mais ça passe uniquement par l’exigence et la performance. On doit montrer, tout, qu’on a l’envie d’être performant, et ça c’est quelque chose de très dynamisant pour tout le monde. »

Retranscription faite par nos soins