Matthieu Chalmé : « Le métier d’entraîneur, ce n’est pas du tout ce que je pensais au départ »

Avec 3 victoires et 1 défaite en 4 matches de National 3, la réserve des Girondins est en tête de sa poule. Un bon début de saison donc pour l’équipe entraînée par Philippe Lucas et par son adjoint, novice comme coach : Matthieu Chalmé. Pour GOLD FM, l’ex latéral droit bordelais est d’ailleurs revenu sur cette transition « joueur – entraîneur », et sur sa vision de l’effectif qu’il avait sous la main.

« Quand j’étais joueur, je ne me voyais pas du tout entraîner, et à force d’entendre des personnes me dire que j’étais fait pour ça, j’ai voulu aller découvrir ce métier. J’ai commencé à passer mon diplôme, le BEF, le premier diplôme qu’il faut passer. C’est vrai que j’ai appris pas mal de choses, j’ai appris sur moi, j’ai eu envie d’approfondir tout ça et ça a été un peu plus vite que prévu parce que j’ai été propulsé, avec Ulrich Ramé et Pierre Espanol, auprès des pros pendant deux mois. Et après ces deux mois, j’ai eu envie de vraiment approfondir ce rôle d’entraîneur. Même si aujourd’hui, le rôle d’adjoint me va parfaitement, car je ne me sens pas capable d’avoir une équipe, aujourd’hui. Donc finalement, ce rôle d’adjoint est une évidence pour moi et c’est vrai que le faire aux Girondins de Bordeaux, c’était quelque chose qui me trottait dans la tête depuis un certain temps. Le métier d’entraîneur, ce n’est pas du tout ce que je pensais au départ, c’est beaucoup, beaucoup de travail et d’heures passées sur le terrain et dans les bureaux, à se creuser la tête sur pas mal de choses. Mais c’est vraiment intéressant d’avoir aujourd’hui des jeunes, de pouvoir les faire progresser et de leur faire partager l’expérience que j’ai vécue.

(…) S’il y a des doutes dans l’équipe, notre travail est d’essayer de les gommer. On a fait une bonne préparation, un bon début de saison, on a un groupe très mature pour l’âge qu’ont les joueurs, car il faut rappeler que ce sont des gamins qui ont entre 17 et 19 ans, pas des joueurs d’expérience comme on attend pour jouer à ce niveau du National 3. En face, on joue contre des joueurs qui ont beaucoup d’expérience à ce niveau-là, des adultes. C’est ce qui est le plus dur à gérer. Alors on va essayer de décomplexer ces garçons, parce que du jour au lendemain, ils peuvent passer du National 3 à la Ligue 1, et notre but c’est justement de réduire cet écart de niveau, de leur faire emmagasiner de l’expérience pour qu’ils arrivent un maximum prêts si demain on fait appel à eux en pro. »