André Penalva : « Notre objectif à l’état brut c’est ‘former des pros’, mais on forme aussi des hommes »

Hier soir, dans l’émission ‘Girondins Analyse’ (radio R.I.G), les deux coaches des U17 Nationaux du FCGB, André Penalva et Marcelo Vada (le père de Valentin…), étaient invités, en studio. Voici un premier extrait de leurs analyses, avec ces mots des deux hommes, qui racontent leur évolution et leur collaboration.

AP : « J’ai d’abord eu une carrière de joueur pro, en Division 2, et j’ai joué en réserve aux Girondins. Puis je suis devenu entraîneur. J’ai toujours eu la même catégorie d’âge – même s’il y a eu des changements de noms – en gérant des adolescents. J’aime ça. Et avec Marcelo, au niveau humain, affectif, comme au niveau de la vision du football, on est proches, on se rejoint. Je ne comprends pas toujours quand il parle vite en Français, avec son accent argentin assez spécial (rire), mais je comprends l’Espagnol…

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(…) Si c’est une ‘galère’ de gérer des ados ? Non, car l’adolescence c’est un âge extraordinaire, une période passionnante. Nous, on est des formateurs avant-tout, et nos objectifs sont de former des futurs pros, tout simplement. C’est ‘juste’ ça notre objectif à l’état brut ; mais en tant qu’éducateur, en tant qu’homme, en tant que père, je me dois de leur enseigner aussi des valeurs, avec pédagogie. Après, cela reste lié au foot. Le développement humain des joueurs n’est pas noté dans nos objectifs fixés par le club, mais il est absolument nécessaire et va de pair avec la formation footballistique. Car on forme donc aussi des hommes. On sait que sur une génération de 16-18 joueurs, chaque année, si 2 ou 3 passent pro c’est déjà beaucoup. mais par contre, ils deviennent tous adultes, et ils doivent bien se comporter dans leur vie ; surtout s’ils passent pro, même si c’est dans d’autres clubs. »

MV : « Moi je suis adjoint depuis 2011, et je remercie le club de m’avoir fait confiance, car je suis très content d’y travailler. Comme le dit André, avec qui je suis devenu ami, le foot et la formation humaine sont liés. Je crois que le foot peut être une bonne base pour la vie en général. Le foot aide à être un bon être-humain. Moi-même, dans ma vie, le football a été très important, il m’a éduqué, et je dis merci au football ! Mais je sais qu’il faut beaucoup travailler. Alors on fait beaucoup travailler les jeunes joueurs, car pour arriver au haut-niveau ça passe forcément par là. Mais tous les jeunes ne peuvent pas le supporter. Des fois, sincèrement, il y en a qui ont du talent, mais la tête ne suit pas… Après, le foot, c’est comme la vie : on est tous différents, et les joueurs doivent comprendre qu’ils ne seront jamais Messi ou Cristiano Ronaldo, mais qu’ils doivent devenir eux-mêmes. »