Les avis de Jules Koundé sur Pierrot Labat, André Pénalva, Jean-Luc Dogon et Patrick Battiston

On en termine avec nos retranscriptions de l’entretien de Jules Koundé, lundi, dans l’émission ‘Girondins Analyse’ (sur RIG) ; dont la dernière de la saison a d’ailleurs lieu dans une heure.

Le jeune et prometteur défenseur bordelais, capitaine des U19, qui arrive vers la fin de sa formation et va jouer une finale de championnat dans sa catégorie d’âge, nous a récapitulé les étapes de sa progression au fur et à mesure de son évolution au centre de formation du Haillan.

« Pierrot Labat ? Oui, il est encore très présent, pour qu’on s’améliore sur l’aspect technique. Il travaille avec les U17, les féminines, la préformation, et même les pros. Il est à notre disposition, il suffit de lui demander. Il aime trop le foot, ça ne lui pose jamais de problèmes. L’année où j’ai le plus progressé, c’est d’ailleurs en U17 nationaux, et tous les lundis, pendant 45 minutes, il y avait un atelier technique avec Pierrot. La potence, pour le jeu de tête ? Non, plus trop (rire), on le fait en salle, mais par contre les exos sur son petit mur en bois, à l’ancienne, c’est le top. On vise des cibles, on travaille la précision technique, les appuis, les surfaces de pieds. Je n’étais plus le même après cette année. Ni après chaque année, car nous sommes très bien encadrés au centre de formation, tant au niveau scolaire que dans le foot.

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(…) Les coaches en CFA ? C’est vrai que Marius Trésor et Patrick Battiston ont eu un passé très important, en tant que joueurs, donc ils savent de quoi ils parlent, et c’est bien d’écouter leurs conseils. Mais ils ne ramènent pas tout à cela et à eux, à leurs carrières, en se vantant. Ils n’en ont pas besoin. Les méthodes de travail des autres éducateurs ? Mr Pénalva, il aime bien le beau jeu, mais le beau jeu efficace. Il veut qu’on joue l’attaque, car on gagne ainsi et pas autrement. Avec lui, on progresse beaucoup, et mon année en U17 Nat a été capitale. Après, le niveau augmente au fur et à mesure, chaque étape est importante. En U17 régionaux, j’ai progressé dans l’agressivité, en U17 nationaux j’ai amélioré ma technique, puis en U19 c’était un peu les deux, puis la tactique, et en CFA le challenge c’est qu’on joue contre des adultes, donc c’est tout de suite autre chose.

Plus on monte de catégorie et plus il faut jouer vite, agir vite, anticiper, mais je n’ai pas l’impression que les principes de jeu soient plus défensifs au fil du temps. On change parfois de système, mais on essaye de jouer comme les pros, sans forcément prôner un jeu particulièrement offensif ni particulièrement défensif, encore moins ! En pro, quand j’y vais, je vois bien qu’il y a des choses qui ne passent vraiment pas, alors qu’en jeunes si… On doit vraiment éviter les passes trop latérales quand on est sous pression, ne pas insister dans l’axe, mais quand même relancer proprement en mettant nos milieux dans de bonnes conditions. Par exemple, si le milieu décroche mais qu’il a un adversaire sur le dos, on évite de lui donner le ballon, sauf si on sent que le jeu est là et qu’on est sûr qu’il va conserver la possession ou rejouer en une touche. Il faut beaucoup communiquer.

(…) Les pros qui redescendent en réserve ? Ce n’est pas si évident pour eux, car ils n’ont pas les repères. Les terrains sont moins bons, les adversaires jouent dur, donc ils ne sont pas dans le même confort, ils ne peuvent pas jouer comme en Ligue 1. Après, sur le début de saison, c’est vrai que leurs venues en CFA 2 ne nous ont pas permis de gagner, mais par la suite ils nous ont beaucoup apporté, pour qu’on remonte. Sur certains matches, heureusement qu’ils étaient là pour faire la différence, savoir quand calmer le jeu, quand accélérer. Donc on peut vraiment dire qu’ils n’ont pas triché, ils ont fait le taff. »