Jocelyn Gourvennec : « Je dois être plus inspiré, comme mes joueurs, c’est un tout »

Nouveau morceau retranscrit du point-presse de Jocelyn Gourvennec, l’entraîneur des Bordelais, donné hier avant le départ à Angers, pour la première journée de Ligue 1. JG, encore touché par l’élimination piteuse en Hongrie jeudi, dès l’entrée en lice en tour préliminaire d’Europa League, parle longuement de l’approche de cette rencontre de championnat, déjà… chaude, et remet les choses en perspective par rapport à tout son fonctionnement et aux objectifs de la saison.

« Il faut qu’on réagisse, qu’on montre un autre visage, car ce sera aussi dur dimanche (aujourd’hui, à partir de 17H), dans un contexte où on sait qu’Angers est toujours une équipe très dure à manœuvrer. Jeudi, nos joueurs n’ont pas été à leur niveau, c’est donc maintenant une question d’orgueil et de fierté, aussi, car on doit montrer notre vrai visage, faire largement mieux. Moi, je dois être plus inspiré, comme mes joueurs. C’est un tout. On doit, je le répète, vivre avec ce qui est arrivé jeudi, mais aller de l’avant. On entame une autre compétition, il faut bien démarrer la saison. On ne pourra plus se racheter de notre faute de jeudi, l’histoire s’arrête à peine commencé.

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J’ai dit à mon groupe ce que j’avais à lui dire. Je l’ai fait à la mi-temps en Hongrie, à la fin du match, et dans le vestiaire en rentrant. Mais ce que je dis à mes joueurs reste dans le vestiaire. Je ne ménage personne, mais n’attendez pas de moi que je cible mes joueurs à l’extérieur. Le management ce n’est pas ça, je considère comme une fuite quand un manager fait ça. Il faut assumer, comme je l’ai fait, de dire ce qu’on a à dire, dans le vestiaire. Après, à moi de trouver les bons ressorts et les bonnes complémentarités pour qu’on retrouve de l’élan. Toute la saison dernière, je crois qu’on a gagné en crédibilité, que le public s’est plus retrouvé dans l’équipe ; mais ce gros couac de début de saison entache tout, remet notre crédibilité à tous en question. C’est dommage que 95 minutes effacent tout… Mais il ne faut pas, non plus, noircir le tableau. La préparation était très bonne, le groupe fonctionne et travaille très bien, avec surtout une très bonne mentalité. Ils sont à l’unisson là-dedans, maintenant il faut monter le niveau en compétition, afin qu’on retrouve de l’aisance et le collectif de la fin de saison dernière. Regarder derrière ne sert plus à rien, ce qui est fait est fait. Dans le sport, quand il y a du succès, il faut toujours se remettre dedans, se remettre en cause, et avancer ; et quand ça se passe mal il faut l’accepter, se dire qu’on doit montrer son vrai visage et être meilleur. Aujourd’hui, on en est là.

Moi je fais tous mes choix par rapport au groupe, toujours. Et par rapport aux complémentarités, à la forme du moment, aux absences aussi, et surtout celles du dernier moment. Comme Lukas (Lerager, qui était malade, NDLR) jeudi… Un coach doit s’adapter, car de toute manière on sait qu’on est jugé sur les résultats : un entraîneur qui perd a toujours tort et un entraîneur qui gagne a parfois raison. La saison dernière a été bonne, mais en étant irrégulière, donc l’objectif c’est de l’être plus, de mieux maîtriser les choses, et de faire une saison pleine, en allant chercher encore un bon résultat dans le haut de tableau. On doit viser ça, s’y habituer, et démarrer fort le championnat. On sait qu’il y a plus de clubs mieux armés, avec des moyens, mais nous on doit travailler en équipe pour trouver des complémentarités d’équipe, car recruter en nombre de ne fait pas tout, même si on doit encore recruter. On doit encore se faire une place dans la concurrence, qui aura lieu à tous les étages, à nous de la faire. »